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Les Algériens manifestent malgré la démission de Bouteflika

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Les Algériens ont manifesté aujourd’hui, premier grand rassemblement depuis le départ du président Abdelaziz Bouteflika, pour dire leur refus de toute implication de ses anciens fidèles dans la transition politique.

Déterminés à se débarrasser du « système », les Algériens sont descendus dans la rue à Alger pour le septième vendredi consécutif, principalement sur la place de la Grande Poste, où les manifestants continuent de converger. Cette place, épicentre des grandes manifestations hebdomadaires, résonnait de slogans et cris, comme «On ne pardonnera pas!», référence à la lettre d’adieu du chef de l’Etat, dans lequel il demande pardon à ses concitoyens.

Avec le départ de M. Bouteflika, le néologisme «vendredire», inventé par les contestataires et signifiant «manifester joyeusement», a acquis sur les réseaux sociaux, un sens supplémentaire: «faire chuter un régime dictatorial pacifiquement». Dans une vidéo postée sur internet, l’avocat Mustapha Bouchachi, une des voix de la contestation, a appelé les Algériens à faire de vendredi «un grand jour». «La démission du président ne signifie pas qu’on a eu réellement gain de cause», prévient-il.

Les protestataires appellent au départ des «3B», Abdelkader Bensalah, Tayeb Belaiz et Noureddine Bedoui, trois hommes-clés de l’appareil mis en place par M. Bouteflika et à qui la Constitution confie les rênes du processus d’intérim. Président depuis plus de 16 ans du Conseil de la Nation (chambre haute) par la grâce de M. Bouteflika, M. Bensalah est chargé de le remplacer pour trois mois à la tête de l’Etat, le temps d’organiser une présidentielle, selon la Constitution. Tayeb Belaiz, qui fut 16 ans ministre, quasiment sans interruption, préside –pour la deuxième fois de sa carrière– le Conseil constitutionnel, chargé de contrôler la régularité du scrutin. Le Premier ministre Noureddine Bedoui était jusqu’à sa nomination le 11 mars le très zélé ministre de l’Intérieur, «ingénieur en chef de la fraude électorale et ennemi des libertés», comme le qualifie le quotidien francophone El Watan jeudi.

Figaro

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