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Tchad: un opposant en fuite fait sa première réapparition publique

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Un farouche opposant du défunt président tchadien Idriss Déby Itno tué il y a 12 jours, en fuite depuis qu’il avait voulu se présenter contre lui à la présidentielle du 11 avril, est réapparu vendredi publiquement en appelant la junte militaire au pouvoir à un dialogue « inclusif ». 

Fin février, Yaya Dillo Djerou avait échappé à une tentative d’arrestation violente menée à son domicile de N’Djamena par la police et l’armée, qui avait fait au moins deux morts, dont sa mère. Cette attaque visant un candidat déclaré à la présidentielle avait provoqué l’abandon d’autre ténors de l’opposition et le scrutin avait été remporté par M. Déby, au pouvoir depuis 30 ans, avec près de 80% des suffrages.

« Nous avons besoin de tous les fils du Tchad (…) pour que notre pays vive dans un processus réellement démocratique », a déclaré M. Dillo vendredi lors d’une conférence de presse dans la capitale, réapparaissant publiquement pour la première fois depuis sa fuite.

Et il a appelé la junte militaire dirigée par le fils de M. Déby, le jeune général Mahamat Idriss Déby, à un dialogue « vraiment inclusif », au diapason de l’opposition qui a dénoncé un « coup d’Etat institutionnel » et une « succession dynastique » au lendemain de la mort du chef de l’Etat, tué au front par des rebelles selon l’armée.

Dialogue auquel appelle aussi la communauté internationale à l’adresse du Conseil Militaire de Transition (CMT) de 15 généraux dirigé par Mahamat Déby, lequel a promis une « transition démocratique » dans 18 mois au terme d' »élections libres ».

M. Dillo, ancien rebelle contre le pouvoir de M. Déby avant de lui faire allégeance dans en 2009 puis de devenir ministre, est membre de la même ethnie zaghawa que le défunt président et son fils, laquelle domine quasiment sans partage la vie politique, économique et surtout la toute puissante armée depuis 30 ans.

Chèche blanc sur la tête, aux côtés des chefs des partis politiques alliés, M. Dillo a assuré qu’il accorderait son « pardon » aux responsables de la mort de sa mère » à condition que le nouveau pouvoir « tourne définitivement la page noire que nous avons connu durant de nombreuses années ».

« Il ne sera pas admissible » que le système de gouvernance de feu le Maréchal Déby soit « adopté » par son fils, a-t-il ajouté.

Contacté par l’AFP pour savoir si les mandats d’amener de M. Dillo étaient toujours valables, le parquet de N’Djamena n’avait pas répondu vendredi soir.

AFP

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