Une université pour filles du nord-ouest du Nigeria a été visée jeudi par une attaque qui s’est soldée par la mort d’un policier, trois professeurs et un nombre indéterminé d’étudiantes manquant à l’appel, a annoncé la police.
Il s’agit de la troisième attaque visant des écoliers ou des étudiants en moins de trois semaines dans le nord-ouest et le centre du Nigeria, où des bandes criminelles, appelées « bandits » par les autorités, sèment la terreur. »Plusieurs unités de police sont actuellement à la poursuite de bandits qui ont attaqué aujourd’hui le 17 juin 2021 l’Université publique de Birnin Yauri, dans l’Etat de Kebbi », selon un communiqué de la police.
Lors de l’attaque, « un policier a été tué et une étudiante a été blessée par balle », précise la police. « Trois enseignants et un nombre encore indéterminé d’étudiantes manquent à l’appel », ajoute la police, sans indiquer combien d’étudiantes et de personnel se trouvaient dans l’établissement au moment de l’attaque. Selon des habitants, les assaillants ont tué cinq personnes, dont quatre étudiants. Mais ce bilan n’a pas été confirmé par les autorités.
Cette attaque est la dernière d’une série d’enlèvements d’écoliers ou d’étudiants ces derniers mois dans le centre et le nord-ouest du Nigeria, où depuis une décennie des bandes armées terrorisent les populations, pillant des villages, volant le bétail et pratiquant des rapts de masse contre rançon.
Début juin, au moins 136 enfants ont été enlevés dans une école privée musulmane dans l’Etat voisin du Niger (Centre). Ils n’ont toujours pas été relâchés par leurs ravisseurs, qui exigent une rançon. Depuis décembre 2020, près de 900 enfants et adolescents ont été enlevés au Nigeria dans l’attaque de leurs établissements.
Mi-juin, des hommes armés ont aussi attaqué une université dans l’Etat de Kaduna (Nord), tuant un étudiant et kidnappant cinq personnes, dont trois étudiants. Le pays le plus peuplé d’Afrique fait face à d’autres immenses défis sur le plan de la sécurité, notamment une rébellion jihadiste dans le Nord-Est, qui a fait plus de 40.000 morts depuis 2009.
AFP