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Burkina: le chef de l’opposition pas « fermé à l’idée » d’un dialogue avec les jihadistes

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Le chef de file de l’opposition burkinabè et candidat à la présidentielle du 22 novembre, Zéphirin Diabré, a déclaré dimanche qu’il ne fallait « pas se fermer à l’idée » d’un dialogue avec les groupes jihadistes qui sévissent au Sahel, en marge d’un meeting à Ouagadougou. Il est important « qu’on ne se ferme pas à l’idée que l’on puisse avoir dans cette mosaïque de groupes qui nous attaquent des gens qui peut-être ont des revendications politiques » et « qui sont disposés à un dialogue politique », a déclaré à l’AFP M. Diabré avant un meeting au stade municipal de la capitale du Burkina Faso.La question de savoir s’il faut ouvrir des négociations avec les groupes jihadistes évoluant au Sahel –certains affiliés à Al-Qaïda, d’autres à l’organisation Etat islamique– fait débat depuis plusieurs mois dans la sous-région.Très présent au Mali, où les alliés français et maliens sont en désaccord sur la question, ce débat a fait irruption dans la campagne électorale au Burkina Faso, qui élit président et députés dimanche prochain.Plusieurs opposants ont publiquement déclaré être favorables à explorer cette voie, tandis que le président Roch Marc Christian Kaboré, candidat à sa réélection, s’y refuse. »L’action militaire toute seule n’a jamais pu vaincre le terrorisme dans aucune partie du monde. A côté de l’action militaire, il faut qu’il y ait d’autres actions », a ajouté M. Diabré.De nombreuses forces militaires sont présentes au Sahel: régionales avec la Force conjointe du G5 Sahel (depuis 2017), française avec l’opération Barkhane (depuis 2015), et depuis plusieurs mois, européenne avec les forces spéciales de la force Takuba.D’abord cantonnés dans le nord du Mali à l’aube de leur essor dans les années 2010, les groupes jihadistes sont désormais présents dans le centre du pays ainsi qu’au Burkina Faso et Niger voisins.Au Burkina Faso, une embuscade revendiquée par l’EI sur une patrouille militaire dans le nord du pays a fait mercredi 14 morts, l’un des plus lourds tribus humains pour l’armée burkinabè depuis le début du conflit.Les attaques jihadistes, souvent entremêlées à des conflits intercommunautaires, ont fait plus de 1.200 morts (décompte AFP) et un million de déplacés depuis 2015 au Burkina, et 4.000 morts au total dans trois pays sahéliens, Mali, Niger et Burkina Faso en 2019, selon l’ONU. Des pans entiers du Burkina Faso sont inaccessibles en raison de l’insécurité. En août, l’Assemblée nationale a modifié le code électoral, afin que les élections de novembre soient validées, même si elles ne peuvent pas avoir lieu sur l’ensemble du territoire.

AFP

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