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Présidentielle en côte d’ivoire: au moins un mort dans des affrontements près d’Abidjan

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Au moins une personne, un jeune de 20 ans, est morte dans des affrontements intercommunautaires qui durent depuis lundi dans et autour de Dabou (50 km à l’ouest d’Abidjan) à dix jours de la présidentielle en Côte d’Ivoire, selon la préfecture et la chefferie localeles. 

« Mercredi, il y a eu des échanges de tirs avec des morts à Dabou. Un jeune a été tué à coups de machettes à Kpass (en périphérie de Dabou) mardi. Il y a une quarantaine de blessés », a déclaré à l’AFP le préfet Remy Nzi Kanga.

« Nous avons été agressés hier (mardi) par des individus armés de couteaux, machettes et de gourdins. Nous déplorons la mort d’un élève de 20 ans, tué à l’arme blanche à son domicile par les agresseurs, » a affirmé à l’AFP Gbari Kock Yed, chef du village de Kpass qui compte un millier d’habitants.

« L’attaque a été menée par des jeunes Malinké ou Dioulas (ethnie du Nord, réputée favorable au pouvoir du président Alassane Ouattara) qui ont incendié une partie de l’école du village, pillé le domicile des enseignants et brutalisé plusieurs villageois », a-t-il ajouté.

A Dabou, après une accalmie dans la matinée, « des tirs de kalachnikov » ont été entendus, selon le préfet et le maire Jean Claude Yede Niangne, ainsi que des témoins. Le préfet évoque « une milice » armée de kalachnikov.

« Au départ, on a pensé à une confrontation entre Dioulas et Adioukrou (ethnie locale) mais ces jeunes n’ont pas ce type d’armes », a souligné le préfet, précisant avoir demandé des renforts à Abidjan.

Les forces de l’ordre ont démantelé les différents barrages routiers pour pouvoir intervenir. « La situation est en voie de normalisation », a poursuivi le préfet. « La situation est très volatile, les autres habitants des villages environnants crient vengeance et projettent une descente musclée sur la ville. Nous avons peur, nous sommes cloués à la maison », a rapporté à l’AFP un habitant.

Les craintes de nouvelles violences meurtrières sont grandes, dix ans après la crise post-électorale de 2010-2011, née du refus du président Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite électorale face à Alassane Ouattara, qui avait fait 3.000 morts et qui était survenue après une décennie de tensions.

Une vingtaine de personnes sont mortes depuis le mois d’aout dans des violences liées à la présidentielle.

AFP

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