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Nigéria : l’accès à Twitter restreint à la suite de la décision du gouvernement

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L’accès à Twitter était restreint samedi au Nigeria au lendemain de l’annonce par le gouvernement de la suspension des activités du réseau social dans le pays le plus peuplé d’Afrique, après la suppression d’un tweet du président Muhammadu Buhari. 

L’Association des opérateurs de télécommunications sous licence du Nigeria (Alton) a confirmé dans un communiqué que ses membres avaient reçu des instructions officielles des autorités de régulation d’internet dans le pays pour suspendre l’accès à Twitter et s’y « étaient conformés ».

L’observatoire spécialisé Netblocks, basé à Londres, a indiqué samedi sur son site avoir constaté que « l’accès à la plate-forme de Twitter et aux serveurs finals était à présent restreint sur les réseaux des principaux opérateurs, MTN, Globacom, Airtel and 9mobile ».

« Le gouvernement fédéral a suspendu, pour une durée indéterminée, les activités du service de microblogging et de réseau social Twitter au Nigeria », a annoncé vendredi soir le ministère de l’Information et de la Culture. Cette suspension intervient deux jours après la suppression mercredi par Twitter d’un message du président Buhari qui menaçait les responsables des violences actuelles dans le Sud-Est du Nigeria, le réseau social estimant que le chef de l’Etat enfreignait ses règles d’utilisation.

« L’annonce du gouvernement nigérian sur la suspension des activités de Twitter au Nigeria est très préoccupante », a réagi l’entreprise vendredi soir. Amnesty International a condamné cette « suspension illégale » et Human Rights Watch (HRW) a dénoncé une « tentative de censurer la contestation ».

En novembre 2019, le gouvernement avait pris des mesures plus strictes pour réguler les médias et lutter contre la désinformation sur les réseaux sociaux, perçues par la société civile comme une restriction de la liberté d’expression. Les autorités du Nigeria, plus grande démocratie du continent, sont très régulièrement montrées du doigt par les organisations de défense des droits humains.

AFP

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