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Niger : l’économie plombée par le coronavirus et les violences

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L’économie du Niger, l’un des pays les plus pauvres au monde, reste plombée par la crise de l’épidémie de coronavirus et la persistance d’attaques « terroristes » meurtrières, attribuées aux jihadistes dans l’Ouest et le Sud-Est, a indiqué lundi la Banque mondiale à Niamey. 

« La crise provoquée par la pandémie de la Covid-19 ainsi que la situation sécuritaire continuent de plomber l’économie nigérienne, balayant au passage des années de gains durement acquis dans la lutte contre la pauvreté », a précise la Banque mondiale dans un communiqué transmis à l’AFP.

Un rapport de la Banque publié lundi souligne que « la croissance réelle » du Niger qui était à 5,9 % en 2019 « a ralenti jusqu’à 3.6% en 2020 », en raison « de la pandémie et des attaques terroristes de plus en plus violentes ». »Les gains récents » dans la lutte contre la pauvreté « ont déjà été annulés », constate ce rapport, estimant que 400.000 personnes de plus ont déjà basculé dans la pauvreté extrême à cause de ce ralentissement économique.

Désormais, « le nombre de personnes extrêmement pauvres » devrait augmenter de « 200.000 personnes supplémentaires en 2021, principalement en raison de la forte croissance démographique », prévient la Banque. La crise sanitaire du coronavirus « a un impact négatif sur les ménages nigériens » notamment des licenciements, alors même que le Niger est relativement peu touché par l’épidémie, avec 5.599 cas dont 195 décès selon un dernier bilan officiel.

De plus, « la violence est en forte augmentation » au Niger, déplore la Banque mondiale. »Entre 2009 et 2014, on comptait en moyenne huit événements violents par an. Depuis 2015, ce chiffre est passé à plus de 100 par an, les civils étant les principales victimes », selon l’institution. Ces attaques habituellement attribuées aux groupes jihadistes affiliés au groupe Etat islamique (EI) et à Al-Qaïda, ont fait des centaines de morts et des milliers de déplacés fuyant leurs foyers.

D’après les ONG locales, la fermeture depuis 2015 par les autorités de plusieurs marchés pour couper les sources de ravitaillement des jihadistes, ainsi que la fermeture temporaire des frontières aériennes et terrestres pour freiner la propagation du coronavirus, ont eu des « impacts négatifs » sur l’économie locale.

Toutefois, la Banque mondiale assure que les projections pour 2021 sont « positives et tablent sur un rebond de 5,5 % » de l’économie nigérienne, avec notamment la réouverture de la frontière avec le Nigeria et des perspectives pétrolières avec l’achèvement de la construction d’un oléoduc (Niger-Bénin) d’ici 2023.

AFP

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