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Mali : à l’ONU, la France apporte son soutien aux sanctions, la Russie appelle à la compréhension

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La France a apporté lundi à l’ONU son soutien aux sanctions décidées contre le Mali ce week-end par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), la Russie réclamant de son côté de la compréhension à l’égard des autorités maliennes.

« Faisons preuve du respect nécessaire pour nos collègues maliens. Appuyons leurs efforts compréhensibles visant à rétablir l’ordre dans leur pays et les partenaires les plus adéquats pour cela », a déclaré l’ambassadeur russe adjoint à l’ONU, Dmitry Polyanskyi, lors d’une réunion du Conseil de sécurité sur l’Afrique de l’Ouest et le Sahel.

« Bien sûr, nous voudrions que les délais pour les élections ne soient pas reportés. Mais nous comprenons les difficultés auxquelles se heurtent les autorités maliennes pour la préparation des élections. Sans retour de l’autorité de l’Etat dans plusieurs régions du pays, on ne pourra pas considérer comme fiables les résultats de scrutins », a averti le diplomate russe.

Evoquant les sanctions décidées contre la junte militaire malienne (fermeture de frontières, mesures économiques…), l’ambassadeur français à l’ONU, Nicolas de Rivière, a souligné pour sa part « le plein soutien (de la France) aux efforts de la Cédéao ».

Les autorités maliennes, « une fois encore », n’ont « pas respecté les exigences de la Cédéao et leurs propres engagements » à l’égard d’un retour rapide à un processus démocratique au Mali, a-t-il précisé. Au nom des Etats-Unis, l’ambassadeur Richard Mills s’est borné à indiquer que son pays avait « pris note » des décisions de la Cédéao, « en cours d’examen » à Washington.

« Nous sommes profondément préoccupés par l’absence de progrès au Mali » et « exhortons les autorités de transition maliennes à revenir à la démocratie en temps opportun », a-t-il ajouté. Emissaire de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, Mahamat Saleh Annadif, a « félicité la Cédéao pour son engagement actif au sujet des crises au Mali et en Guinée », deux pays désormais sous la coupe de militaires.

« La résurgence des coups d’État, notamment en Afrique de l’Ouest, sont souvent la conséquence de pratiques politiques en total décalage des aspirations des populations », a-t-il estimé, en appelant « à un retour à l’ordre constitutionnel dans les plus brefs délais » dans les pays concernés. Le Conseil de sécurité de l’ONU doit discuter spécifiquement du Mali mardi lors d’une réunion régulière.

AFP

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