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Malawi : le président Chakwera met en garde son nouveau gouvernement contre la corruption

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Le président du Malawi, Lazarus Chakwera, a fermement mis en garde dimanche ses ministres contre toute envie de céder à la corruption, lors de la prestation de serment de son nouveau gouvernement nommé après une dissolution surprise.

« N’acceptez pas de cadeau en échange d’une faveur dans le cadre de vos fonctions. C’est de la corruption », a-t-il déclaré dans un long discours. « N’acceptez pas de paiement d’une personne à qui votre ministère a rendu un service. C’est de la corruption », a-t-il poursuivi en enchaînant les exemples.

« J’attends de mon gouvernement qu’il travaille avec éthique », a martelé le chef d’Etat qui, plus tôt dans la semaine, a limogé et rétrogradé plusieurs anciens ministres impliqués dans des affaires.

« Si vous ne respectez pas la loi, vous serez poursuivis. Et si vous pensez que je vais utiliser ma fonction pour vous éviter de faire face à la loi, alors vous vous trompez lourdement », a-t-il ajouté.

M. Chakwera a remporté la présidentielle de 2020 en faisant campagne sur la lutte contre la corruption dans ce pays pauvre d’Afrique australe. Il a annoncé lundi de façon inattendue la dissolution de son gouvernement, présentant cette décision comme une mesure anti-corruption. Il a dévoilé la liste complète de sa nouvelle équipe vendredi: le ministre des Terres, Kezzie Msukwa, arrêté le mois dernier pour une affaire de pots-de-vin, a notamment été démis de ses fonctions.

L’Intérieur et les Affaires étrangères ont été retirés à deux ministres influents, Eisenhower Mkaka et Richard Chimwendo Banda, cités dans des affaires de corruption. Ils ont toutefois réintégré le gouvernement aux ministères des Forêts et des Sports.

Le chef d’Etat a également fait entrer des alliés dans son nouveau gouvernement, dont un fidèle du Parti du congrès du Malawi (MCP) au pouvoir, Sam Kawale, et l’homme d’affaires et membre d’un parti proche, Mark Katsonga Phiri.

Des groupes influents qui jouent un rôle de surveillance du gouvernement avaient récemment exprimé des inquiétudes quant aux hésitations du président dans la lutte anti-corruption. En décembre 2021, une enquête avait mené aux arrestations de l’ancien ministre des Finances et de l’ancien gouverneur de la Banque centrale, soupçonnés d’avoir manipulé des comptes pour obtenir des prêts du Fonds monétaire international (FMI).

AFP

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