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L’utilisation de l’e-cigarette chez les adolescents atteint des niveaux alarmants (OMS)

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Alors que le nombre d’humains continue d’augmenter, les fumeurs sont eux de moins en moins nombreux, a annoncé mardi l’agence sanitaire mondiale de l’ONU (OMS), s’inquiétant toutefois du « niveaux alarmants d’utilisation de l’e-cigarette chez les adolescents ».

Quelque 1,25 milliard de personnes consommaient encore du tabac en 2020, selon les dernières données disponibles de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Il s’agit là d’une bonne nouvelle, d’autant plus que ce chiffre devrait continuer à baisser, car de plus en plus de personnes arrêtent de fumer ou ne commencent pas à le faire. 

D’une manière générale, les tendances montrent une baisse continue des taux de tabagisme dans le monde, avec environ 1 adulte sur 5 consommant du tabac en 2022, contre 1 sur 3 en 2000. 

Malgré une croissance continue de la population mondiale, qui s’est accrue d’environ 149 millions d’adultes au cours des deux dernières années, l’OMS a déjà constaté une baisse de 19 millions de consommateurs de tabac dans le monde au cours de la même période.

Niveaux alarmants d’utilisation de l’e-cigarette chez les adolescents

Cependant, le rapport s’inquiète du sort des jeunes dans ce combat contre le tabagisme. L’OMS estime qu’au moins 37 millions d’enfants âgés de 13 à 15 ans consomment actuellement du tabac sous une forme ou une autre. Et de nombreux pays ont constaté des niveaux alarmants d’utilisation de l’e-cigarette chez les adolescents. 

« Il est manifestement nécessaire d’adopter des politiques qui limitent la publicité destinée aux jeunes, restreignent l’accès aux produits du tabac et de la nicotine et réduisent l’exposition à ces produits », a déclaré lors d’un point de presse régulier de l’ONU à Genève, le Directeur de la promotion de la santé à l’OMS, Dr Ruediger Krech.

L’exemple du Brésil et des Pays-Bas

Plus globalement, 150 pays affichent néanmoins une tendance à la baisse du tabagisme, et 56 d’entre eux se rapprochent déjà de l’objectif mondial d’une réduction de 30 % d’ici à 2025. Des pays comme le Brésil et les Pays-Bas ont adopté l’ensemble des mesures surveillant les progrès dans la lutte contre le tabac (MPOWER) et voient leurs taux chuter.

Le Brésil enregistre même une réduction relative de 35 % et les Pays-Bas étant sur le point d’atteindre l’objectif de 30 %.

Lancé en 2007, le dispositif MPOWER promeut un ensemble de mesures techniques préconisées par l’OMS pour aider les pays à réduire la consommation de tabac, autour de six politiques comme la protection contre la fumée du tabac, la fiscalité, la surveillance de la consommation, la mise en garde contre les méfaits du tabac ou encore l’interdiction de publicité.

L’Afrique a la prévalence du tabagisme la plus faible 

Actuellement, les baisses les plus rapides du tabagisme se produisent dans le groupe des pays à revenu moyen inférieur.  Si l’on compare les régions de l’OMS, la prévalence du tabagisme est la plus élevée dans la région de l’Asie du Sud-Est, mais la « bonne nouvelle » est que c’est dans cette région que les taux diminuent le plus rapidement. 

La région de l’OMS où la prévalence du tabagisme est actuellement la plus faible est la région africaine, où elle est déjà passée d’une moyenne de 18 % en 2000 à moins de 10 % en 2022. Les pays de cette région sont particulièrement bien placés pour interdire la publicité en faveur du tabac, la promotion et le parrainage. Pourtant, en raison de la croissance démographique, la région africaine comptera probablement plus de fumeurs en 2030 qu’elle n’en compte aujourd’hui. 

La seule autre région où l’on s’attend à ce que le nombre de consommateurs augmente, même si les taux de consommation diminuent, est la région de la Méditerranée orientale. L’OMS estime qu’il y aura d’ici 2030, 11 millions de fumeurs supplémentaires dans la région de la Méditerranée orientale. 

Alors que les pays se sont fixés l’objectif volontaire ambitieux d’une réduction de 30 % de la prévalence du tabagisme d’ici à 2025, le rapport montre que le monde n’obtiendra collectivement qu’une réduction relative de 25 % du tabagisme. 

Lutter contre l’ingérence de l’industrie du tabac

A cet égard, l’OMS rappelle que la quasi-totalité de la population du Pacifique occidental vit dans des pays où le tabagisme baisse. Mais le taux moyen de réduction est le plus faible de cette région, avec une réduction relative de 13 % d’ici à 2025. 

« Cette situation s’explique en grande partie par la lenteur des changements en Chine, où vivent 79 % des fumeurs de la région. L’Agence onusienne prévoit actuellement une réduction relative de 9 % des taux de tabagisme d’ici à 2025.

Dans les Amériques, plus d’un pays sur trois est sur la bonne voie pour atteindre l’objectif de réduction de 30 %, ce qui place cette région en deuxième position après la région africaine en termes de pays sur la bonne voie (près de la moitié) et prévoit les prévalences les plus faibles d’ici 2030 (14 % et 8 % respectivement).

Malgré une baisse du nombre de fumeurs dans le monde, l’OMS exhorte les pays à poursuivre la mise en place de politiques de lutte antitabac et à continuer de lutter contre l’ingérence de l’industrie du tabac. D’autant que l’industrie du tabac est prête à tout pour réaliser des profits au détriment d’innombrables vies. 

« Nous constatons que dès qu’un gouvernement pense gagner la lutte contre le tabac, l’industrie du tabac saisit l’occasion de manipuler les politiques de santé pour continuer à vendre ses produits mortels », a alerté le Dr Krech.

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