Le groupe jihadiste Etat islamique (EI) a revendiqué les attaques à la bombe artisanale commises ce week-end dans l’est de la République démocratique du Congo et attribuées aux membres des Forces démocratiques alliées (ADF), un groupe armé affilié, selon les Etats-Unis, à l’EI.
Selon un communiqué publié mardi soir par Site, organisme américain spécialisé dans la propagande jihadiste, l’EI a revendiqué « son premier attentat suicide en RDC visant des chrétiens dans un bar à Béni, assumant aussi dans la même ville une explosion dans une église ».
« Le frère Abu Khadijah (…) a réussi à actionner sa ceinture explosive dans un bar à liqueurs de Mabakanga, dans la ville de Béni », a affirmé un communiqué de l’Iscap (Etat islamique de la province d’Afrique centrale). L’EI a aussi assuré être responsable d’une autre explosion samedi et de combats avec l’armée congolaise, faisant état de plusieurs morts, des bilans non confirmés.
Beni et ses environs sont la cible depuis 2013 du groupe ADF, responsable d’une série de massacres qui a fait au moins 6.000 morts, d’après un décompte de l’épiscopat congolais. Le président Félix Tshisekedi a décrété le 6 mai l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.
Deux bombes ont explosé dimanche dans cette ville. Une autre avait déjà explosé samedi en périphérie de la ville, à côté d’une station d’essence, sans faire des dégâts. Le maire de Beni, le colonel de police Narcisse Muteba, a décrété un couvre-feu dans la ville.
AFP