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La RDC autorise l’armée ougandaise à traquer des rebelles ADF sur son territoire

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Le président Félix Tshisekedi a autorisé l’armée ougandaise à traverser la frontière pour combattre des rebelles du groupe Forces démocratiques alliées (ADF) responsables de massacres dans l’est de la République démocratique du Congo et d’attaques en Ouganda, a-t-on appris dimanche auprès de la présidence congolaise.

« Le président Tshisekedi a déjà levé l’option d’autoriser aux troupes ougandaises l’entrée sur le territoire congolais pour traquer les terroristes ADF, ensemble avec l’armée et les Casques bleus », a déclaré à l’AFP un conseiller de la présidence congolaise qui a requis l’anonymat. « Mais les troupes ougandaises ne vont pas traverser la frontière dès ce soir ou demain. Il faut que toutes les procédures soient respectées notamment au niveau du Parlement et du commandement des Forces armées de la RDC », a-t-il expliqué.

« Nous avions été informés par nos canaux habituels que le président Tshisekedi a autorisé » les troupes ougandaises à traverser la frontière pour combattre les ADF, a indiqué à l’AFP une source diplomatique européenne, sous le couvert de l’anonymat. Une délégation des notables de la communauté Nande, majoritaire dans la région de Beni « était associée à la réflexion par le chef de l’État.

Il nous avait promis d’autoriser formellement ces opérations de traque des ADF par l’UPDF (Uganda People’s Defence Force) sur le sol congolais », a indiqué à l’AFP Antipas Mbusa Nyamuisi, porte-parole occasionnel de cette délégation. « Nous sommes heureux parce que le président Félix Tshisekedi a tenu parole, en écoutant le point de vue de plus de 80% de la population de Beni et environs, victimes directes d’exactions et massacres des ADF », a-t-il ajouté.

A l’origine, les ADF étaient une coalition de groupes armés ougandais, dont le plus important composé de musulmans, opposés au régime du président Yoweri Museveni. Ils sont installés depuis 1995 dans l’est congolais, où ils ont fait souche. Depuis avril 2019, certaines de leurs attaques sont revendiquées par l’organisation État islamique qui désigne le groupe comme sa « Province d’Afrique centrale ». En mars dernier, les États-Unis ont placé les ADF parmi les « groupes terroristes » affiliés aux jihadistes de l’EI.

AFP

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