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La défense de Beny Steinmetz persiste et signe : « il est innocent »

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L’avocat du magnat franco-Israélien Beny Steinmetz a martelé une nouvelle fois lundi l’innocence de son client et la fragilité du dossier assemblé par l’accusation, au sixième jour d’un appel d’une condamnation pour corruption à Genève.

« Beny Steinmetz n’est pas l’étendard de la corruption. Il est innocent », a lancé Daniel Kinzer, exhortant les juges à examiner les faits « avec un regard neuf ». L’homme d’affaires de 66 ans a été condamné par un tribunal de Genève en 2021 à cinq ans de prison ferme et à verser 50 millions de francs suisses (52 millions d’euros) pour « corruption d’agents publics » en Guinée, dans une affaire de concession minière.

Deux de ses associés font également appel de peines de prison moindre. Pendant trois heures, lundi matin, Me Kinzer s’est efforcé de démonter pièce par pièce la thèse échafaudée par l’accusation et le verdict prononcé en première instance.

Il « n’y a aucun élément de preuve » que Beny Steinmetz a participé à une tentative de corruption, a affirmé Me Kinzer, soulignant aussi que l’immense projet minier mené en Guinée par Beny Steinmetz Group Resources, BSGR, aurait « profité à la Guinée » était loin de l’image de profiteurs dressée par le procureur.

Ces arguments avaient déjà été présentés la semaine dernière par le magnat lui-même. Steinmetz avait assuré aux juges qu’il n’avait jamais corrompu personne et que « BSGR n’a jamais franchi la ligne rouge ». Au contraire, il s’est dit lui-même victime d’une lutte de pouvoir locale.

Le parquet genevois l’accuse d’avoir mis en place un montage financier via des sociétés-écran afin de verser environ 10 millions de dollars de pots-de-vin à la quatrième épouse de l’ancien président guinéen Lansana Conté (décédé en 2008), Mamadie Touré, afin que BSGR obtienne des droits miniers en Guinée.

Mme Touré bénéficie aujourd’hui du statut de témoin protégé par la justice américaine. Selon Me Kinzer, un grand nombre des allégations portées contre son client repose en bonne partie sur le témoignage écrit de Mamadie Touré. Mais il souligne que la défense n’a pas accès aux termes de l’accord « opaque » passé avec la justice américaine ni la possiblité d’interroger Mme Touré sur ses déclarations pleines de « contradictions », selon lui.

Pour l’avocat, qui s’interroge sur la compétence de la justice suisse dans ce dossier, le jugement en première instance « est extrêmement confus ». Le Ministère public genevois devait requérir lundi. La défense aura ensuite la possibilité de répondre.

AFP

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