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Côte d’Ivoire : l’acteur qui avait raconté un viol à la TV dénonce des propos sortis de leur contexte

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L’acteur ivoirien Jimmy Danger, dont la description dans un extrait d’émission télévisée de la façon dont il aurait violé sa cousine a suscité l’indignation, a déploré des propos « enlevés de leur contexte », assurant qu’il décrivait un rôle qu’il avait refusé.

Vendredi, dans un court extrait de présentation d’une émission de la chaîne Ivoire TV, Jimmy Danger racontait en riant la façon dont il avait fait « un petit chat noir » – un viol en argot ivoirien – sur une de ses cousines.

« On m’a demandé quel rôle j’ai refusé de jouer. On m’avait proposé un scénario dans lequel je devais faire un +chat noir+ sur l’une de mes proches. C’est ce scénario-là que j’ai décrit. C’est un élément qui a été enlevé de son contexte », s’est justifié l’acteur dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux samedi soir. « Je ne peux pas faire l’apologie du viol, je ne peux jamais faire ça. Pendant dix ans j’ai défendu les femmes dans mes pièces de théâtre », a-t-il ajouté.

Vendredi, la diffusion de l’extrait avait suscité des réactions indignées notamment d’associations d’aide aux victimes de viol. Dans l’émission diffusée en intégralité samedi, le passage polémique a été conservé, au sein d’une séquence où l’acteur explique un rôle qu’il a refusé.

« C’est monté grossièrement, des mots de la première vidéo ont disparu. On voudrait avoir l’enregistrement en entier », a affirmé à l’AFP Bénédicte Joan, présidente de l’ONG de défense des victimes de viol « Stop au chat noir ». « Montage ou pas, le fait que la chaîne ait utilisé une séquence qui fait l’apologie du viol pour promouvoir l’émission est malsain. Cela veut dire qu’ils n’ont pas de respect pour les victimes de viol dans ce pays », ajoute Marie-Paule Okri, de la Ligue ivoirienne des droits des femmes.

En septembre dernier, une affaire similaire avait provoqué un tollé en Côte d’Ivoire. L’animateur Yves de M’Bella avait invité dans son émission sur la Nouvelle chaîne ivoirienne (NCI, privée) censée dénoncer le viol, un ancien violeur à qui il avait demandé d’expliquer comment il s’y prenait pour abuser de ses victimes, en s’aidant d’un mannequin devant un public goguenard.

Yves de M’Bella avait été condamné dans la foulée à 12 mois de prison avec sursis pour « apologie du viol » et « atteinte à la pudeur » tandis que son invité avait écopé de deux ans de prison ferme.

AFP

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