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Accord de paix en Ethiopie : les parties s’accordent pour créer un organe de suivi

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Les autorités rebelles du Tigré et le gouvernement éthiopien se sont mis d’accord jeudi pour créer un organe conjoint de suivi destiné à s’assurer que l’accord de paix signé en novembre est effectivement respecté par tous.

Les deux parties ont signé le 2 novembre à Pretoria un accord de paix pour mettre fin à deux ans d’un conflit qui a ravagé le nord de l’Ethiopie faisant des dizaines de milliers de morts.

Au terme d’une rencontre jeudi à Nairobi au Kenya, les autorités rebelles du Tigré, issues du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), et le gouvernement fédéral éthiopien se sont mis d’accord sur un mécanisme de suivi du cessez-le-feu qui permettra également de recueillir les plaintes en cas de violation.

Cet organe vise à renforcer la confiance des deux parties dans le processus de paix enclenché en novembre. Pour le secrétaire exécutif de l’organisation est-africaine Igad, Workneh Gebeyehu, la création de ce mécanisme est une « déclaration claire » de la part de toutes les parties prenantes de leur volonté de respecter l’accord de paix.

Ce comité sera constitué d’un représentant des deux camps et d’un délégué de l’Igad (Autorité Intergouvernementale pour le Développement). Un panel d’experts africains, choisis par l’Union africaine, apportera son assistance en particulier pour enquêter sur les violations.

L’accord de paix prévoit notamment un désarmement des forces rebelles, le rétablissement de l’autorité fédérale au Tigré et la réouverture des accès à cette région plongée dans une situation humanitaire catastrophique.

Début décembre, le commandant en chef des forces rebelles avait annoncé qu’environ 65% des combattants rebelles avaient été « désengagés » des lignes de front dans la région du Tigré. Mais des forces progouvernementales, en particulier des troupes érythréennes et des forces régionales et milices de la région éthiopienne de l’Amhara, qui n’ont pas participé aux discussions de Pretoria, sont accusées de continuer à perpétrer des exactions au Tigré.

Le conflit au Tigré a commencé en novembre 2020 quand le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed y a envoyé l’armée fédérale arrêter les dirigeants de la région, qui contestaient son autorité depuis des mois et qu’il accusait d’avoir attaqué des bases militaires fédérales sur place.

Initialement défaites, les forces rebelles du Tigré ont repris le contrôle de la majeure partie de la région courant 2021, lors d’une contre-offensive qui a débordé en Amhara et en Afar et les a vu s’approcher d’Addis Abeba. Les rebelles se sont ensuite repliés vers le Tigré.

AFP

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