Des heurts ont éclaté à Chebba, ville portuaire de l’est de la Tunisie, lors de manifestations de supporters en colère contre la confirmation de l’exclusion de Ligue 1 de leur club, qui s’était fait connaitre en protestant par un départ collectif vers l’Italie.
Environ 150 personnes, surtout des jeunes, se sont rassemblées mardi soir dans le centre-ville, lançant des pierres sur les forces de sécurité qui ripostaient avec du gaz lacrymogène, a constaté un correspondant de l’AFP.
Les heurts ont duré jusqu’à 2 heures du matin, forçant certains habitants à fuir leur maison en raison de l’intensité des tirs de lacrymogène, selon le correspondant.
Le Tribunal arbitral du sport (TAS) à Lausanne a confirmé lundi en référé que le Croissant sportif chebbien (CSC), suspendu par la fédération tunisienne de foot (FTF), ne pourrait pas participer à la Ligue 1 qui doit débuter le 5 décembre.
Il a néanmoins souligné que « la procédure arbitrale continue et le TAS devra encore se prononcer sur le fond du dossier, et donc décider si la décision de la FTF est valable ou non.
« Le 14 octobre 2020, Chebba a été écarté de la Ligue 1 tunisienne pour la saison 2020-2021 car le club n’avait pas payé des amendes infligées la saison précédente, selon la Fédération. Le dirigeant du CSC, Taoufik Mkacher, en conflit ouvert avec le président de la FTF, Wadie Jary, était convoqué mercredi par le Comité national de la discipline.
La sanction infligée au CSC avait déclenché une levée de bouclier dans la ville portuaire, où une grève générale avait été observée le 19 octobre.
En signe de protestation, cinq bateaux de pêche avaient quitté Chebba pour l’Italie le 12 novembre, transportant plusieurs centaines d’habitants dont des membres de l’équipe junior du CSC. Ils étaient rentrés au port quelques heures plus tard affirmant avoir « reçu des assurances » du gouvernement.
AFP