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Togo : l’opposition annule un meeting, après une nouvelle interdiction

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Un important mouvement de l’opposition au Togo a annoncé mercredi l’annulation d’un meeting prévu samedi à Lomé, la capitale, pour éviter des « violences policières », après une nouvelle interdiction du gouvernement.

Les autorités avaient déjà interdit pour des raisons « sécuritaires » ce rassemblement de la Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK) – qui regroupe sept partis politiques de l’opposition et six organisations de la société civile – initialement prévu le 25 juin pour dénoncer notamment la vie chère, la mauvaise gouvernance et l’impunité.

Le ministre de l’Administration territoriale n’a pas accepté cette nouvelle déclaration de manifestation de la DMK, lui demandant de la reporter le temps de boucler une enquête sur une attaque au couteau à Lomé perpétrée début juin. Un gendarme a été tué et un policier blessé dans cette attaque menée par un homme de nationalité tchadienne et résident au Togo, dans un marché de la capitale.

« En d’autres termes, le régime vient d’interdire à nouveau un meeting programmé par la DMK, piétinant une fois encore notre constitution et nos libertés fondamentales », dénonce ce mouvement. Il « s’insurge contre cette énième interdiction de ses activités politiques » et annule le meeting pour « éviter d’exposer la population à une violence policière ».

Depuis la découverte du premier cas de coronavirus en mars 2020, toutes les manifestations de l’opposition ont été interdites par le gouvernement, qui invoquait alors des raisons sanitaires. La DMK est un mouvement qui a soutenu l’ancien Premier ministre Agbéyomé Kodjo, arrivé en deuxième position à la présidentielle de 2020 avec 19,46% des suffrages contre 70,78% pour Faure Gnassingbé.

En exil, M. Kodjo, qui n’a pas fait d’apparition publique depuis juillet 2020, conteste toujours les résultats de ce scrutin dans des messages diffusés sur les réseaux sociaux. Le président Faure Gnassingbé est arrivé au pouvoir en 2005 après le décès de son père, le général Gnassingbé Eyadéma, qui avait dirigé le Togo d’une main de fer pendant 38 ans. Il a été réélu lors de scrutins qui ont tous été contestés par l’opposition.

AFP

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