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Soudan du Sud: un général devant une Cour martiale pour trahison

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Une cour martiale a commencé à juger lundi un général de l’Armée de libération du peuple soudanais (SPLA) accusé de trahison et d’avoir tenté de se rebeller contre le gouvernement du président Salva Kiir.

Stephen Buoy Rolnyang est inculpé de « trahison », « infractions en lien avec l’insécurité » et pour avoir désobéi à sa hiérarchie, a détaillé pour l’AFP le porte-parole adjoint de l’armée sud-soudanaise, Santo Domic Chol.

Le général avait été arrêté en mai 2018 à Mayom, dans l’ancien État d’Unité (nord), après avoir refusé de se présenter au quartier général de l’armée à Juba comme il en avait reçu l’ordre, selon la même source.

« Il est de la prérogative du commandant en chef de l’armée et du chef d’état-major de s’assurer que justice soit rendue dans des dossiers touchant à l’insécurité », a déclaré le porte-parole.

Un procès contre un si haut gradé est cependant extrêmement rare au Soudan du Sud. Ce n’est que la seconde fois qu’un général comparaît devant un tribunal pour trahison, depuis le début de la guerre civile en 2013.

Au début 2014, un tribunal de Juba avait jugé pour tentative de coup d’État quatre hommes politiques de haut rang, dont deux généraux, qui avaient ensuite créé l’influent mouvement des « anciens prisonniers politiques », signataire de l’accord de paix de 2018. Ils avaient ensuite été libérés sans avoir purgé leur peine et graciés.

La défense du général Buoy a obtenu le report de dix jours du procès en arguant que le tribunal n’était composé que de militaires de grades inférieurs à celui de leur client, qui a le droit d’exiger que le président de la Cour ait le rang de général.

Le Soudan du Sud a sombré dans la guerre civile en décembre 2013, lorsque le président Salva Kiir, un Dinka, a accusé Riek Machar, son ancien vice-président, de l’ethnie nuer, de fomenter un coup d’État.

Le conflit, marqué par des atrocités à caractère ethnique et le recours au viol comme arme de guerre, a fait plus de 380.000 morts selon une étude récente, et poussé plus de quatre millions de Sud-soudanais, soit près d’un tiers de la population, à s’enfuir.

IZF

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