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Sénégal : les 11 bébés décédés dans un incendie à l’hôpital ont été inhumés

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Les onze bébés décédés dans un incendie mercredi soir à l’hôpital public de Tivaouane (ouest du Sénégal) ont été inhumés dimanche dans le cimetière de cette ville, a indiqué à l’AFP le maire de Tivaouane.

Selon la volonté des familles, les onze bébés ont été inhumés lors de la même cérémonie, dans le cimetière de Tivaouane. L’inhumation s’est déroulée à « huis clos », a précisé à l’AFP le maire de Tivaouane, Demba Diop Sy. « On compatit à la douleur des familles », a souligné le maire. « Aujourd’hui, c’est la fête des mères (au Sénégal) et il y a onze mamans qui ont perdu leur enfant… », a-t-il déploré.

Ce drame souligne « qu’il faut plus d’attention dans le domaine de la santé, en faveur des familles et des enfants », selon lui. Les familles touchées par cette tragédie ont commencé ce dimanche à percevoir des aides, a précisé le maire. « L’enquête suit son cours normalement », a-t-il ajouté.

Ce qui s’est produit mercredi soir à l’hôpital Mame Abdou Aziz Sy Dabakh reste à établir. Les témoignages rapportent un incendie se propageant rapidement dans l’unité néonatale, et des personnels et des usagers impuissants à sauver les enfants. Un court-circuit électrique est incriminé.

Les accusations de négligence ont fusé. Mais le maire a assuré que deux soignants se trouvaient dans le service au moment des faits. Le nouveau service de néonatalogie, cofinancé par une entreprise privée, avait été livré fin 2021, avec des équipements de sécurité et une formation des personnels aux alertes incendie, a-t-il dit.

Vendredi, le président sénégalais Macky Sall a reconnu l' »obsolescence » du système de santé du Sénégal et ordonné un audit des services de néonatalité afin que l’hôpital public ne soit « plus un espace de tragédie ».

Ce drame est en effet le dernier en date à mettre en lumière les carences du système de santé de ce pays pauvre. En un an, c’est au moins le troisième évènement avec mort d’enfants à l’hôpital public à bouleverser l’opinion. En dehors des appels aux sanctions, il a suscité dans une partie de l’opinion des accusations de passivité de la part des autorités.

Les Sénégalais se sont ainsi émus de la mort de quatre nouveau-nés dans l’incendie d’un service de néonatalogie à l’hôpital de Linguère en avril 2021, et du destin tragique d’une femme enceinte, Astou Sokhna, décédée avec son bébé un an plus tard après ce que ses proches décrivent comme une longue agonie et un déni de soins à l’hôpital de Louga. La jeune femme, enceinte de neuf mois, avait attendu pendant une vingtaine d’heures la césarienne qu’elle réclamait. En vain.

AFP

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