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Sahara occidental : un haut responsable algérien accuse le Maroc « d’assassiner » des civils

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Un haut responsable algérien chargé du dossier du Sahara occidental a accusé dimanche le Maroc « d’assassiner » des civils « en dehors des frontières internationalement reconnues » et en utilisant « des armes sophistiquées », faisant référence à une récente attaque au drone dans la région.

Les autorités marocaines « conduisent des actes de guerre à l’est du mur de sable et commettent des assassinats extrajudiciaires ciblés, visant des civils, par l’utilisation de systèmes d’armes sophistiqués », a déclaré l’ambassadeur Amar Belani, envoyé spécial algérien sur le Sahara occidental.

La semaine passée, un site sahraoui proche du Front Polisario avait affirmé qu’une famille sahraouie avait été la cible d’un drone alors qu’elle se trouvait à bord d’un véhicule civil, qui avait tué un homme et blessé un enfant. Une information confirmée à l’AFP par l’expert Akram Kharief du site Menadéfense.

La question du Sahara occidental, ex-colonie espagnole considérée comme un « territoire non autonome » par l’ONU, oppose depuis des décennies le Maroc aux indépendantistes sahraouis du Front Polisario, soutenus par Alger. Ce vaste territoire désertique au riche sous-sol et bordé d’eaux très poissonneuses, est situé aux confins du Maroc, de l’Algérie et de la Mauritanie.

Rabat, qui contrôle près de 80% de ce territoire, propose un plan d’autonomie sous sa souveraineté. Le Polisario réclame un référendum d’autodétermination sous l’égide de l’ONU, prévu lors de la signature en 1991 d’un cessez-le feu mais jamais concrétisé.

Le Maroc « viole quotidiennement les accords militaires signés par les deux parties au conflit et endossés par le Conseil de sécurité », a encore accusé M. Belani, cité par l’agence officielle APS. L’émissaire de l’ONU pour le Sahara Occidental, Staffan de Mistura, a effectué récemment une tournée dans la région, assurant vouloir « relancer le processus politique (de résolution du conflit, ndlr) qui se trouve dans l’impasse ».

« Il est temps pour les parties de comprendre la nécessité d’un dialogue, de chercher une solution et pas seulement de maintenir un processus sans fin sans espoir de résolution », a déclaré le 22 janvier le chef de l’ONU Antonio Guterres, juste après la tournée de M. de Mistura.

Pour Rabat, la relance des négociations, suspendues depuis 2019, doit s’inscrire dans le cadre de « tables rondes » réunissant le Maroc, le Polisario mais aussi l’Algérie et la Mauritanie. Alger est opposé à des pourparlers sous cette forme, préconisant des négociations bilatérales entre le Polisario et le Maroc.

AFP

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