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RDC : nouveaux combats entre Congolais tutsis et d’autres communautés, au moins cinq morts

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Au moins cinq civils ont été tués dans de nouveaux affrontements entre Congolais tutsis rwandophones (les Banyamulenge) et membres de trois autres communautés sur les hauts-plateaux du Sud-Kivu, dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), ont indiqué jeudi des sources locales et des experts.

Les combats ont eu lieu autour de la commune rurale de Minembwe, dont la création en 2019, saluée par les Banyamulenge, a provoqué la colère des autres communautés (Bembe, Fuliru et Nyundu), ravivant un vieux conflit. »Nous avons déjà enregistré cinq civils tués, tous des hommes », a déclaré à l’AFP le bourgmestre (maire) de Minembwe, Gadi Mukiza.

« Il y a eu (aussi) mort d’hommes de part et d’autre » parmi les belligérants et cinq blessés graves, a-t-il ajouté, affirmant que 400 familles ont fui « ces atrocités ». »Une coalition de groupes armés » opposée aux Banyamulenge « a lancé une offensive sur plusieurs axes autour de Minembwe, les 8 et 9 septembre », selon les experts du Baromètre sécuritaire du Kivu (KST en anglais).

« Un bilan provisoire fait état d’une dizaine de morts, principalement parmi les miliciens Twirhanewo (une branche des Banyamulenge) », ajoutent-ils.

« La commune (de Minembwe) est sans aucun doute une source de conflit. Elle est située (…) sur des terres que les membres de la communauté Babembe considèrent comme les leurs (…) Certains ont également contesté la désignation du maire, qui est Munyamulenge », selon l’universitaire Judith Verweijen dans un article récent.

« La commune n’est qu’un des nombreux facteurs des combats actuels », ajoutait-elle, affirmant que « la violence dans les hauts-plateaux du Sud-Kivu n’est pas +ethnique+ ».

Prix Nobel de la paix, originaire de la province du Sud-Kivu, le Dr Denis Mukwege a affirmé avoir reçu des menaces après avoir dénoncé un nouveau massacre de civils en marge de ce conflit en juillet.

« Ce sont les mêmes qui continuent à tuer en RDC (…) dans la droite ligne des massacres qui frappent la RDC depuis 1996 », a dénoncé le prix Nobel de Paix au sujet de ce massacre attribué par plusieurs sources locales à des milices Banyamulenge.

Le KST avait pu documenter 18 morts. Des députés provinciaux parlaient de plus de 200 victimes.

AFP

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