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Ouganda: l’opposant Bobi Wine relâché après un raid contre les locaux de son parti (avocat)

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Le député d’opposition ougandais Bobi Wine, star de la chanson, a été relâché mercredi au terme d’une opération musclée des forces de sécurité contre ses bureaux à Kampala, a annoncé à l’AFP son avocat, Anthony Wameli.

Alors que la police et l’armée effectuaient une descente dans les locaux du NUP (Plate-forme de l’Unité nationale), Bobi Wine et plusieurs autres responsables du parti ont été retenus sur place.

« Il a été détenu une bonne partie de la journée dans les locaux avec d’autres membres du parti tandis que les forces de sécurité fouillaient les lieux.Quand la descente a pris fin, ils l’ont relâché mais d’autres membres du parti ont été emmenés », a rapporté à l’AFP l’avocat en début de soirée.

« C’est odieux, il s’agit d’une attaque contre la démocratie par une police et une armée partisanes », a-t-il ajouté.

Bobi Wine – nom d’artiste de Robert Kyagulanyi, 37 ans – avait auparavant annoncé sur Twitter un raid de l’armée et de la police sur les bureaux du parti: « Ils ont pénétré de force dans les bureaux et emporté des documents importants et d’autres choses ».

« Certains camarades ont été blessés.Le caractère partisan des agences de sécurité à l’approche des élections pue », a-t-il ajouté.

La porte-parole de l’armée ougandaise, Flavia Byekwaso, a confirmé le raid sur son compte Twitter et indiqué qu’il avait été mené en raison de l’utilisation par les partisans de Bobi Wine d’uniformes et de bérets qui seraient l’apanage des forces de sécurité.

« En raison de l’utilisation illégale et continue d’uniformes de la police et de l’armée (…), une opération conjointe est en cours pour les récupérer auprès du public », a indiqué la porte-parole. 

« Tous ceux en possession de tels articles sont invités à les rendre de leur plein gré », a-t-elle ajouté. 

En septembre 2019, le gouvernement avait réglementé le porte de vêtements et accessoires militaires officiels, dont le fameux béret rouge arboré par les partisans de Bobi Wine, soulignant que leur possession par des civils était passible d’une « peine de prison ne pouvant pas excéder les cinq ans ».

Bobi Wine avait qualifié cette mesure de « honte » et avait promis que ses partisans et lui-même passeraient outre.

– Documents saisis –

Outre les locaux du parti de l’opposant, les forces de sécurité ont également perquisitionné mercredi des commerces vendant des vêtements similaires à ceux portés par les partisans de Bobi Wine.

Interrogé par l’AFP, le porte-parole du parti a toutefois avancé une autre possible explication à l’opération de mercredi liée à la candidature même de Bobi Wine à l’élection présidentielle prévue début 2021.

« En plus des uniformes du parti, la police et l’armée ont saisi des documents contenant les 7 millions de signatures collectées par le parti destinées à être déposées auprès de la commission électorale pour endosser la candidature à la présidentielle de Bobi Wine », a assuré le porte-parole, Joel Ssenyonyi.

La commission électorale doit entamer son processus de nomination des candidats retenus à la présidentielle à compter du 2 novembre.

Plus connu sous son nom d’artiste, Bobi Wine, élu député en 2017, est devenu le porte-parole d’une jeunesse ougandaise urbaine et souvent très pauvre qui ne se reconnaît pas dans le régime vieillissant du président Yoweri Museveni, 76 ans, au pouvoir depuis 1986.

Il a été arrêté ou assigné à résidence à de nombreuses reprises depuis 2018, notamment dans le cadre de son inculpation pour avoir organisé un rassemblement illégal en juillet 2018, des poursuites selon lui politiquement motivées.

AFP

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