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Experts de l’ONU assassinés en RDC : 51 condamnations à mort

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La justice militaire congolaise a prononcé samedi 51 condamnations à mort, une peine de 10 ans de prison et deux acquittements dans le procès du meurtre de deux experts de l’ONU en 2017 au Kasaï (centre de la République démocratique du Congo).

Régulièrement prononcée, notamment dans les affaires impliquant des groupes armés, la peine de mort n’est plus appliquée en RDC depuis un moratoire décidé en 2003, et systématiquement commuée en condamnation à perpétuité.

La décision de la cour militaire de Kananga, chef-lieu de la province du Kasaï central, est proche des réquisitions du ministère public, qui avait demandé le 30 novembre 51 condamnations à la peine capitale et trois peines de 20 ans de prison.

Toutefois, un colonel contre lequel la peine de mort avait été requise, Jean de Dieu Mambweni, écope de dix ans de prison, la cour n’ayant pas retenu contre lui les accusations de « terrorisme, association de malfaiteurs et crime de guerre ». Il a été condamné pour « violation des consignes et non assistance à personne en danger ».

Ses avocats ont immédiatement annoncé leur intention de faire appel devant la haute cour militaire de Kinshasa. Parmi les deux détenus qui ont été acquittés et ont retrouvé la liberté, figure le journaliste Raphaël Trudon Kapuku Kamuzadi. La cour a estimé que les infractions mises à sa charge n’étaient pas établies.

L’arrêt de la cour, consigné sur 146 pages et rendu à l’issue d’un procès de plus de quatre ans qui n’a pas répondu à toutes les questions sur l’assassinat des experts onusiens, a été lu durant cinq heures par son président. Michael Sharp, de nationalité américaine, et Zaida Catalan, suédoise, avaient disparu le 12 mars 2017, alors qu’ils étaient au Kasaï pour enquêter sur des fosses communes liées au conflit armé qui avait éclaté dans la région après la mort du chef coutumier Kamuina Nsapu, tué par les forces de sécurité.

Leurs corps avaient été retrouvés dans un village deux semaines après, le 28 mars 2017. La jeune femme avait été décapitée. Les condamnés à mort, dont une vingtaine sont en fuite et ont été jugés par défaut, sont pour la plupart d’anciens miliciens Kamuina Nsapu.

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