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Mozambique : des rapports de l’UNICEF confirment l’enlèvement d’enfants par des groupes djihadistes à Cabo Delgado

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Au nord-est du Mozambique, les groupes djihadistes sont devenus kidnappeurs d’enfants. Et avec l’accès humanitaire qui s’améliore peu à peu dans la province de Cabo Delgado, des rapports de l’UNICEF confirment l’utilisation d’enfants dans les groupes armés et des violations des droits humains, notamment des enlèvements et des violences sexuelles.

« Alors que certaines zones précédemment occupées par Al-Shabab deviennent accessibles, du matériel vidéo non vérifié obtenu par les forces armées dans un camp d’entraînement abandonné montre apparemment des enfants enlevés âgés d’à peine cinq ans manipulant des armes et endoctrinés pour combattre », a déclaré le porte-parole de l’UNICEF James Elder, lors d’une conférence de presse ce mardi au Palais des Nations à Genève.

Selon l’agence onusienne, d’autres rapports récents ont montré des jeunes garçons et filles qui ont été enlevés de leur famille et de leur village.

Des enfants recrutés de force par un groupe armé non-étatique

Des informations qui correspondent aux récits faits par les membres de la famille au personnel de terrain et aux partenaires du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF).

« Il ne fait donc guère de doute que des enfants sont recrutés de force par ce groupe armé non étatique », a ajouté M. Elder, relevant que « le recrutement et l’utilisation d’enfants par des groupes armés détruisent les familles et les communautés ».

D’une manière générale, les enfants sont exposés à « des niveaux de violence incompréhensibles ».

Selon l’UNICEF, ils perdent leur famille, leur sécurité et leur chance d’aller à l’école. « Le recrutement et l’utilisation d’enfants constituent une grave violation du droit international », avertit l’Agence onusienne.

Dans ces conditions, elle demande que toutes les mesures possibles soient prises pour s’assurer de la démobilisation des enfants. « Ils doivent être désengagés ou libérés d’une autre manière, et qu’ils bénéficient de tous les services de protection appropriés pour leur réintégration sociale », a insisté le porte-parole du Fonds.

Un protocole d’accord signé avec le ministère mozambicain de la Défense

A ce sujet, l’ONU rappelle que les cadres juridiques internationaux stipulent que tout enfant associé à un groupe armé doit être considéré en premier lieu comme un enfant et un survivant de violations de ses droits énoncés par les normes juridiques internationales.

« Les enfants qui ont été associés à ces groupes armés sont des doubles victimes et doivent être traités comme tels », a fait remarquer M. Elder, tout en se félicitant du protocole d’accord signé avec le ministère mozambicain de la défense pour renforcer les mesures de protection des enfants touchés par le conflit au Mozambique.

Sur le plan humanitaire, l’accès au district a été complètement bloqué depuis l’éclatement des combat en mars dernier. Ce n’est que très récemment que l’UNICEF, le PAM, l’OIM et les ONG partenaires ont livré des kits d’aide humanitaire – comprenant du matériel d’hygiène, des comprimés de purification d’eau, de la nourriture et des abris – à la population déplacée de Palma.

« Il s’agissait d’une opération extraordinaire, qui a été finalisée il y a deux semaines et qui s’est appuyée sur le soutien du gouvernement du Mozambique », a précisé James Elder.

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