Au moins dix civils, dont six enfants, ont été tués mardi en Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo, dans une attaque attribuée aux miliciens du groupe Force patriotique et intégrationniste du Congo (FPIC), a-t-on appris de source onusienne.
« A Nyara, au moins dix personnes tuées par les FPIC, avec plusieurs magasins pillés », a annoncé à l’AFP une source de la mission des Nations unies en RDC (Monusco), ajoutant que parmi elles figuraient « six enfants ».
« Au moins 12 civils ont été tués par arme blanche ce matin (mardi) lors d’une incursion des (miliciens)- #FPIC à Nyara », selon le Baromètre sécuritaire du Kivu (KST en anglais), qui dispose d’une équipe d’experts en Ituri. »L’attaque a commencé à 04H00 (05H00 GMT).
Des miliciens du groupe armé FPIC ont également brûlé des maisons », a déclaré à l’AFP Batagura Zamundu, un chef local, affirmant avoir enregistré « 12 morts et 4 blessés », dans l’attaque. La milice FPIC prétend défendre les intérêts de la communauté Bira.
L’armée a confirmé l’attaque, mais avec un bilan de cinq personnes tuées. « La situation est sous contrôle », a déclaré à l’AFP son porte-parole en Ituri, le lieutenant Jules Ngongo.
« Il y a eu intervention des forces armées de la RDC, mais en retard et l’ennemi est encore aux alentours », a déploré Batagura Zamundu. Les violences en cours ont fait « plus de 2.000 (morts) à Bunia pour la seule année 2020 », selon des statistiques publiées par l’épiscopat catholique congolais.
Depuis le début de l’année, plus de 25 villages ont été attaqués et plus de 200 personnes tuées en Ituri et dans la province voisine du Nord-Kivu, selon le Haut-commissariat de l’ONU aux réfugiés (HCR).
Entre 1999 et 2003, un conflit communautaire avait fait des dizaines de milliers de morts en Ituri, à la frontière avec l’Ouganda et le Soudan du Sud.
Les membres des communautés Lendu et Hema s’étaient alors entretués par milices interposées jusqu’à l’intervention en 2003 de la Force européenne Artémis, sous commandement français.
AFP