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Mali : un quatrième Casque bleu tchadien tué par un engin explosif

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Un quatrième Casque bleu tchadien a succombé à ses blessures causées par l’explosion d’un engin explosif improvisé dans le nord du Mali, a indiqué mardi une porte-parole de la mission de l’ONU dans ce pays (Minusma).

Les soldats ont trouvé la mort après que leur véhicule eut sauté sur un engin explosif improvisé (EEI) lundi lors d’une patrouille de déminage à Tessalit, dans la région de Kidal. Deux autres ont été gravement blessés. Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres « condamne fermement » cette attaque, a dit dans un communiqué publié à New York son porte-parole Stéphane Dujarric.

M. Guterres présente ses « sincères condoléances » au Tchad et exprime sa sympathie avec les familles des victimes. Les attaques contre les Casques bleus peuvent constituer des crimes de guerre au regard du droit international, a rappelé M. Guterres. Les engins explosifs improvisés ont causé la mort de 76 Casques bleus depuis le début de la mission en 2013, a comptabilisé la Minusma.

Le Mali est en proie aux attaques jihadistes et à des violences de toutes sortes depuis 2012. Les mines et les EEI sont une des armes de prédilection des jihadistes. La Minusma est avec les forces maliennes l’une des principales cibles des jihadistes qui visent la présence étrangère et les symboles de l’Etat.

La Minusma, avec environ 12.000 soldats déployés au Mali, est la mission de l’ONU la plus meurtrière dans le monde. Depuis sa création en 2013, 181 de ses membres ont trouvé la mort dans des actes hostiles. Les engins explosifs frappent aussi les civils. Onze d’entre eux ont été tués et des dizaines d’autres blessés la semaine passée dans la région de Mopti (centre) quand le car qui les transportait a heurté un engin explosif.

Un rapport de la Minusma arrêté au 31 août dénombrait 245 attaques aux EEI et aux mines en 2021 et 134 en 2022. Les mines et les EEI ont fait 103 morts en 2021 et 72 en 2022 au 31 août, dit le rapport. Presque les trois quarts des victimes se trouvent dans les rangs de l’armée malienne et des forces internationales, plus du quart parmi les civils, selon le rapport.

AFP

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