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Les Gambiens élisent leur prochain Parlement

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Les Gambiens ont voté samedi pour choisir leurs députés, lors d’élections qui pourraient donner la majorité parlementaire au président Adama Barrow, réélu en décembre pour cinq ans.

Comme la présidentielle de décembre, ces législatives sont une nouvelle occasion de consolider la transition démocratique dans un petit pays sorti il y a cinq ans, avec l’élection de M. Barrow à la présidence, de 20 années de féroce dictature sous Yahya Jammeh. Ces législatives ont lieu alors que la démocratie a été malmenée en Afrique de l’Ouest, avec quatre coups d’Etat militaires en moins de deux ans (Mali à deux reprises, Guinée, Burkina Faso).

L’Union africaine et la Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ont dépêché des observateurs sur place. Malgré cet enjeu et d’autres plus quotidiens, les Gambiens ne semblent pas s’être mobilisés aussi massivement qu’à la présidentielle pour aller déposer, non pas un bulletin, mais une bille dans un des bidons aux couleurs et à l’effigie de leur candidat, procédé institué sous la colonisation pour cause d’illettrisme.

Voter, « c’est un devoir civique. Voter, c’est faire entendre sa voix. Vous ne votez pas, vous ne vous faites pas entendre », a dit Masona Jatta, caissière de 36 ans, à l’heure de voter dans le secteur de la capitale Banjul. « Nous avons besoin du changement, parce que la façon dont les choses se passent ne promettent vraiment rien de bon », a-t-elle dit, faisant apparemment référence aux difficultés économiques.

Près de la moitié de ses compatriotes vivent dans la pauvreté. Elle espère une réforme de la Constitution de 1997, réforme jugée indispensable par les partenaires de la Gambie pour la stabilité du pays. M. Barrow l’a promise avant la fin de son mandat. Imam Baba Leigh, observateur dans un bureau de vote de Serrekunda, près de Banjul, reconnaissait dans la matinée un engouement limité: « J’ai vu très peu de participation. En général, les Gambiens se mobilisent plus pour la présidentielle que pour les élections à l’Assemblée nationale ». Les Gambiens étaient appelés à choisir 53 députés parmi 245 candidats.

Après la fermeture prévue à 17H00 (locales et GMT) des 1.540 bureaux du pays, les résultats pourraient être connus dimanche. Le président nommera par ailleurs plus cinq députés, dont le président de l’Assemblée. La chambre sortante du Parlement monocaméral est dominée par le Parti démocratique unifié (UDP) de l’opposant Ousainou Darboe, rival malheureux du chef de l’Etat en décembre.

Un sondage du 6 avril prédisait 30% des voix au NPP (National People’s Party) du président, et 24% à l’UDP. Alasana Conteh, 60 ans, a voté NPP. « Il nous faut des gens proches du président (au Parlement) pour lui faciliter la tâche.

Quand il y a trop d’opposition, c’est la confusion et rien ne marche », selon lui. Plus petit Etat d’Afrique continentale, la Gambie, pays anglophone de deux millions d’habitants, est une étroite bande de terre enclavée dans le territoire sénégalais. Elle fait partie des 20 pays les moins développés au monde, selon l’ONU.

AFP

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