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Le Tchad doté d’une politique de développement durable de l’élevage

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Le Tchad, l’un des plus grands pays d’élevage en Afrique, s’est doté récemment d’une « Politique nationale de développement durable de l’élevage », un secteur économique clé confronté à des défis comme le changement climatique, les maladies animales et l’insuffisance des systèmes de transformation.

Cette politique a été élaborée par le ministère tchadien de l’Élevage et de la production animale, avec le soutien de partenaires techniques et financiers. Il s’agit de l’aboutissement d’une « longue réflexion qui a démarré depuis mars 2022 », a indiqué ce département. La politique vise, a-t-on ajouté, à doter les autorités du pays de documents de perspectives de développement durable de l’élevage.

Ces documents « stratégiques » reposent, selon le ministère, sur cinq axes, à savoir : « la création d’un environnement juridique et institutionnel favorable au développement durable de l’élevage », « la recherche, le développement et la diffusion des connaissances », « l’accroissement, la diversification et la valorisation des productions animales », « l’amélioration durable de la santé animale et de l’hygiène des produits d’origine animales » et « le renforcement des capacités des parties prenantes ».

Le Tchad dispose d’un cheptel estimé à plus de 140 millions de têtes, essentiellement constitué de ruminants comme les caprins, les ovins, les bovins et les camelins, selon des chiffres de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

Dans ce vaste pays sahélien, l’élevage concerne 40 pour cent de la population active, contribue au PIB à hauteur de 20 pour cent et représente 40 pour cent des exportations, d’après ces chiffres publiés en 2024. Il contribue fortement à la lutte contre la pauvreté, tout en constituant un potentiel en matière de garantie de sécurité alimentaire, selon la Banque africaine de développement (BAD).

Cependant, le secteur est confronté à des défis croissants comme les sécheresses récurrentes (réduction de la disponibilité des pâturages et des ressources en eau), l’insuffisance des infrastructures (abattoirs modernes, marchés structurés et systèmes de transformation), les maladies transfrontalières et les conflits entre éleveurs transhumants et agriculteurs.

dpa