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L’Angola avoue qu’il aura du mal à se débarrasser de ses mines d’ici à 2025

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L’Angola ne pourra probablement pas respecter son engagement de se débarrasser du million de mines antipersonnel enfouies pendant sa guerre civile (1975-2002) d’ici à 2025, faute de moyens suffisants, a annoncé un de ses responsable.

Responsable du bureau chargé des efforts de déminage (CNIDAH), Adriano Gonçalves a fait ce constat samedi soir devant la presse à l’issue de la visite du prince Harry, sixième dans l’ordre de succession au trône d’Angleterre.

Vendredi, le duc de Sussex a marché dans les pas de sa mère Diana, très engagée dans la lutte pour l’éradication des mines.

Il a notamment visité à Huambo (centre-ouest), la deuxième ville angolaise, une rue anciennement minée où la princesse de Galles s’était rendue peu avant sa mort en 1997.

« Il est temps de consigner ces armes dans les livres d’histoire, une bonne fois pour toutes », a lancé Harry, « en déminant, nous pouvons aider cette communauté à trouver la paix, et avec la paix viennent les opportunités ».

« L’Angola a encore plus d’un millier de champs de mines à nettoyer, mais a perdu environ 90 % de son financement international pour lutter contre ce fléau », a pour sa part déploré M. Gonçalves, « ça rend plus difficile de tenir l’objectif de libérer le pays de ces engin en 2025 au plus tard ».

L’Angola est signataire de la convention d’Ottawa (1997), qui vise à l’éradication totale des mines antipersonnel d’ici 2025.

Outre le recul des fonds étrangers qui « ont de nombreuses autres priorités », l’Etat angolais a réduit lui aussi ses financements à cause de la chute des prix du pétrole en 2014, a noté le chef du CNIDAH. « Nous aimerions que (le déminage) se fasse avec plus de vitesse et plus d’intensité, mais c’est difficile ».

L’Angola est avec le Nigeria le principal producteur d’or noir d’Afrique subsaharienne.

Selon M. Gonçalves, l’Angola estime aujourd’hui entre 40.000 à 60.000 le nombre de ses citoyens blessés par des mines.

Sur les 3.000 champs tapissés de ces engins explosifs recensés à la fin de la guerre civile en 2002 dans les 18 provinces de l’Angola, plus de 1.200 doivent encore être nettoyés.

AFP

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