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Incidents dans plusieurs villes du Bénin à l’approche de la présidentielle

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Plusieurs villes du Bénin ont été lundi soir et mardi matin le théâtre d’incidents et de saccages à quelques jours de la présidentielle que le chef de l’Etat Patrice Talon semble assuré de remporter, selon des journalistes de l’AFP et des sources locales. 

Lundi soir, des groupes allant de plusieurs dizaines à quelques centaines de manifestants se sont rassemblés dans plusieurs villes du centre et du nord du pays, connues pour être favorables à l’opposition, où des véhicules du parti pro-Talon ont été saccagés.

A Parakou, fief de l’ancien président Boni Yayi (Nord), le siège de campagne de M. Talon a été entièrement vandalisé, de même que les locaux d’une radio privée proche du pouvoir, et ceux d’une télévision en ligne.

Mardi matin, à Porto Novo, la capitale fédérale, dans le Sud du pays, des dizaines de partisans de Sébastien Ajavon, arrivé troisième à la dernière présidentielle, en 2016, et vivant en exil, ont « invité l’armée à prendre le pouvoir ».

A Cotonou, la capitale économique, place de l’Etoile-rouge, quelques dizaines de manifestants ont incendié des pneus, dont les traces étaient encore visible mardi matin sur le goudron calciné, ont constaté des journalistes de l’AFP.

Mardi à la mi-journée, les véhicules circulaient toutefois librement et seule une voiture de police était présente. Dans des vidéos diffusées durant le weekend sur les réseaux sociaux, plusieurs opposants en exil ont appelé la population à descendre dans la rue, à l’instar de l’ancien ministre des Finances Komi Koutché, qui a appelé à « marquer la fin du mandat républicain remis entre les mains de Patrice Talon ».

Patrice Talon, élu en 2016, brigue un second mandat dimanche, face à deux candidats inconnus des électeurs et sans poids politique, Alassane Soumanou Djimba, et Corentin Kohoué. Les principales figures de l’opposition vivent en exil ou ont vu leur candidature recalée.

Le porte-parole du gouvernement Alain Orounla a assuré à une radio locale que « l’élection aura bien lieu le 11 avril ». « Ces oiseaux de mauvais augure qui appellent à l’insurrection se sont bien tenus à l’écart », a-t-il dit, accusant les opposants d' »appeler les populations à aller sacrifier leurs vies ».

Au moment de son élection, M. Talon avait affirmé vouloir effectuer un unique mandat, avant de se rétracter et d’annoncer sa candidature en janvier. Il est accusé d’avoir fait prendre un tournant autoritaire au Bénin, réputé pour être un pays stable et démocratique.

AFP

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