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Guinée : l’ex-président Condé autorisé à quitter le pays temporairement

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Le président déchu de la Guinée Alpha Condé, 83 ans, renversé par un coup d’Etat militaire le 5 septembre, a été autorisé vendredi à quitter le pays pour des examens médicaux.

« En concertation avec la Cédéao, l’ancien président Alpha Condé est autorisé à aller se faire consulter à l’extérieur pour une période d’un mois », indique un communiqué du gouvernement lu vendredi soir à la télévision publique. La date de son départ n’a pas été précisée.

La libération de M. Condé fait partie des exigences de la Communauté des Etats ouest-africains (Cédéao), avec la tenue d’élections dans les six mois. La Cédéao a suspendu la Guinée de ses instances et sanctionné individuellement les membres de la junte dirigée par le colonel Mamady Doumbouya, qui s’est fait investir président de transition.

M. Condé, à la tête du pays pendant près de 11 ans, a été détenu au secret pendant douze semaines, jusqu’à ce que la junte l’autorise à résider chez son épouse dans la banlieue de Conakry. Il est en résidence surveillée selon la presse. La junte avait affirmé dans un communiqué le 17 septembre qu’Alpha Condé « est et demeurera en Guinée ».

La junte n’avait pas précisé pas si le séjour de M. Condé chez sa femme était assorti de restrictions de la part des militaires. Le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD), la junte qui a pris la direction du pays après le putsch, « continuera à assurer à l’ancien chef de l’Etat un traitement digne de son rang, et ceci sans aucune pression nationale et internationale », disait le communiqué.

Les Guinéens, exaspérés par la pauvreté, la corruption et la répression, ont globalement accueilli favorablement le coup d’Etat. Le colonel Doumbouya a promis de rendre le pouvoir aux civils après des élections dont la date reste inconnue.

M. Condé avait fait adopter par référendum en mars 2020 une nouvelle Constitution et invoqué ce changement de loi fondamentale pour se représenter après deux mandats, malgré des mois de contestation réprimée dans le sang. Sa réélection en octobre 2020, vigoureusement contestée par l’opposition, avait été précédée et suivie par des dizaines d’arrestations.

AFP

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