Les forces de sécurité du Ghana ont fermé mercredi le centre d’une organisation qui soutient la communauté LGBTQI+ (lesbienne, gay, bi, trans, queer, intersexuel) dans ce pays ouest-africain où l’homosexualité est interdite, a affirmé l’association en charge de ce lieu.
« Ce matin, notre centre a été envahi par la Sécurité nationale, à ce jour nous n’avons plus accès à cet espace et notre sécurité est menacée », a écrit sur Twitter le groupe LGBT+ Rights Ghana.
« Nous appelons les organisations de défense des droits humains, et nos alliés à condamner ces attaques et les crimes haineux dont nous sommes victimes », a-t-il ajouté.
Depuis plusieurs semaines, des responsables religieux de la communauté chrétienne et musulmane avaient lancé une campagne visant à obtenir des autorités la fermeture de ce centre ouvert en janvier.
Des vidéos postées sur les réseaux sociaux montrent des forces de sécurité fermer ce lieu sans accroc ni violence. Selon des médias locaux, il n’était pas possible de savoir à ce stade si la fermeture de ce lieu était liée à une décision du gouvernement ou si elle fait suite à la volonté du propriétaire d’expulser ce groupe de son immeuble.
Contactée par l’AFP, la police ghanéenne n’était pas immédiatement joignable. Les rapports sexuels entre hommes sont interdits au Ghana, même si les procédures judiciaires son rares. Les minorités sexuelles sont toutefois marginalisées, victimes de harcèlements et d’agressions.
AFP