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Ethiopie : une délégation gouvernementale en route pour la région rebelle du Tigré

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Une délégation du gouvernement éthiopien était en route lundi matin pour la capitale du Tigré, pour la première visite officielle de hauts représentants fédéraux plus de deux ans après le début d’un conflit dans cette région rebelle, a annoncé le gouvernement.

Ce groupe d’officiels, emmené par le président de la Chambre des Représentants, Tagesse Chafo, doit « superviser l’application des principaux points de l’accord de paix » signé le 2 novembre avec les autorités rebelles tigréennes, détaille le service de communication du gouvernement dans un communiqué sur Facebook.

« Ce geste est une preuve que l’accord de paix est sur la bonne voie et progresse », ajoute-t-il, accompagnant le texte d’une photo de la délégation composée d’une vingtaine de personnes sur un tarmac d’aéroport.

Sur cette photo figurent notamment le conseiller du Premier ministre à la sécurité nationale Redwan Hussein, les ministres de la Justice Gedion Timotheos, des Transports et communications Dagmawit Moges et de l’Industrie Melaku Alebel, ainsi que les PDG des compagnies Ethiopian Airlines et Ethio Telecom, Mesfin Tassew et Frehiwot Tamiru.

Gouvernement et autorités rebelles ont signé le 2 novembre à Pretoria un accord visant à mettre fin à une guerre qui a ravagé durant deux ans le nord de l’Ethiopie, faisant des dizaines de milliers de morts et plongeant la région dans une profonde crise humanitaire.

Cet accord prévoit notamment un désarmement des forces rebelles, le rétablissement de l’autorité fédérale au Tigré et la réouverture des accès à la région. Depuis, les combats ont cessé, de l’aide alimentaire et médicale arrive peu à peu, les rebelles ont annoncé avoir « désengagé » 65% de leurs combattants des lignes de front, la ville de Mekele a été raccordée au réseau électrique national et la principale banque a annoncé la reprise de ses opérations financières dans certaines villes.

Mais les autorités rebelles ainsi que des habitants et des travailleurs humanitaires ayant témoigné à l’AFP accusent l’armée de l’Erythrée, pays qui borde la frontière nord du Tigré, et des forces de sécurité et milices de la région éthiopienne de l’Amhara, jouxtant sa frontière sud, de nombreuses exactions sur les civils (pillages, viols, enlèvements, exécutions..).

Ces deux forces ont prêté main-forte à l’armée éthiopienne durant le conflit mais n’étaient pas présentes aux discussions de Pretoria. Depuis la signature de l’accord, représentants de autorités rebelles et du gouvernement se sont rencontrés àplusieurs reprises, notamment deux fois dans la capitale Nairobi.

Au terme de leur dernière réunion jeudi, ils ont convenu d’un mécanisme de suivi du cessez-le-feu, qui permettra également de recueillir les plaintes en cas de violations sur les civils. Les combats ont débuté en novembre 2020, quand Abiy Ahmed a envoyé l’armée fédérale arrêter les dirigeants de la région qui contestaient son autorité depuis des mois et qu’il accusait d’avoir attaqué des bases militaires fédérales.

AFP

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