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Ebola fait une troisième victime en Ouganda

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Le virus Ebola a fait une troisième victime dans l’ouest de l’Ouganda. Les autorités s’efforcent de contenir l’épidémie apparue en août 2018 en République démocratique du Congo (RDC), pays voisin, où elle a déjà fait plus de 1.400 morts.

Il s’agit du frère de la première victime d’Ébola dans ce pays, décédé mardi dernier à l’âge de 5 ans. Tout comme la grand-mère, le frère de 3 ans a également été testé positif au virus Ébola le 12 juin 2019. La grand-mère est décédée plus tard le même jour alors que le frère, âgé de 3 ans, est décédé le lendemain.

Les trois victimes avaient assisté, avec d’autres membres de leur famille, aux obsèques en RDC d’une personne décédée d’Ébola. Toute la famille était rentrée en Ouganda, où le ministère de la Santé les avait placés en quarantaine après avoir diagnostiqué une contamination de deux enfants et de leur grand-mère.

« A la date du 16 juin 2019, il y avait trois cas confirmés, tous décédés », a confirmé le Bureau régional de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l’Afrique dans son dernier bulletin.

Selon l’agence onusienne, il n’y a pas d’autres cas confirmés de maladie à virus Ébola en Ouganda. Toutefois, « 3 cas suspects ont été admis à l’unité de traitement d’Ébola à Bwera », a indiqué l’OMS qui a ajouté que 90 contacts sont présentement suivis en Ouganda.

Dans ces conditions, Kampala insiste sur le suivi des contacts et la surveillance d’éventuels foyers à risque. Selon l’OMS, les équipes d’immunisation ont déjà vacciné « un nombre cumulé de 68 contacts dont 48 vaccinés. La vaccination est effectuée sur la base d’une stratégie « en anneau ». Une méthode qui consiste à identifier les nouveaux patients atteints d’Ébola dont le diagnostic est confirmé par des tests en laboratoire, et à remonter aux personnes avec lesquelles ils ont été en contact.

Nouveaux incidents visant les actions sanitaires contre Ébola en Ituri

C’est dans ce contexte que le Directeur général de l’OMS, Dr Tedros est arrivé en Ouganda dans la soirée de dimanche, en provenance de la RDC.

« Outre une entrevue avec le Ministre de la santé de l’Ouganda, Dr Tedros rencontrera d’autres responsables pour discuter de la riposte en cours. Il s’engage à apporter le soutien des Nations Unies pour que cette épidémie soit contenue », a souligné le Bureau de l’OMS en Ouganda.

L’OMS note que parmi les nombreux défis dans ce combat contre Ébola, « les carences logistiques et les dysfonctionnements sur la chaîne d’approvisionnement entraînent des retards dans les interventions », notamment le transport, les équipements, les articles médicaux, la connectivité à l’Internet et la facilitation financière de l’équipe d’intervention en service.

Par ailleurs, le Bureau de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) en RDC a indiqué que le point de contrôle sanitaire Ébola de Mudzipela, en Ituri, a été détruit et incendié ce week-end, dans la nuit du 15 au 16 juin, par des inconnus.

« Nous condamnons ces actes de violence et nous nous inquiétons de la détérioration de la sécurité en Ituri », a déclaré le Bureau de l’OIM en RDC sur son compte Twitter. Dans le cadre de la lutte contre cette fièvre hémorragique, les points de contrôle servent généralement à prélever la température et à laver les mains, aux frontières et sur les routes des zones où la maladie est signalée.

En outre, « ce dimanche 16 juin 2019, un groupe de motards a essayé de s’en prendre à une équipe de prévention et contrôle des infections qui était en train de décontaminer un ménage d’un cas confirmé d’Ébola à Hoho dans la zone de santé de Rwampara », regrettent les autorités sanitaires congolaises. « Aucun agent n’a été blessé » a précisé le bulletin du Ministère congolais de la santé.

Depuis le début de l’épidémie, le cumul des cas est de 2.148, dont 2.054 confirmés et 94 probables. « Au total, il y a eu 1.440 décès et 588 personnes guéries », indiquent les autorités sanitaires congolaises. Parmi les 13 nouveaux décès de cas confirmés, 5 sont des décès communautaires, dont 3 à Mabalako, 1 à Beni et 1 à Musienene. Selon Kinshasa, plus de 300 cas suspects sont en cours d’investigation dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.

L’OMS a estimé que cette dixième épidémie d’Ébola en RDC depuis l’apparition de la maladie en 1976 et qui a gagné l’Ouganda voisin près de dix mois après sa déclaration, constituait une urgence pour la région mais ne nécessitait pas une alerte sanitaire mondiale, le risque de propagation restant « faible ».

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