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Burkina Faso : le président Kaboré appelle les élèves au calme suite aux récentes manifestations

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Le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré a appelé mercredi les élèves au calme et à la retenue suite aux manifestations de ces derniers dans le pays contre une reforme de l’organisation des examens scolaires.

Au terme de son séjour en France, le président Kaboré a déclaré à la presse que dans cette situation il faut savoir raison garder. « Je trouve qu’il n’est pas normal que pour une réforme qui sera engagée en 2022, nous soyons aujourd’hui en train d’arriver à des extrémismes de ce genre », a-t-il souligné.

« D’abord ces marches avec des agressions sur les forces de défense et de sécurité, notamment ceux qui font le service pour assurer la protection et la sécurité des citoyens, deuxièmement que des élèves aillent jeter des projectiles dans des écoles pour faire sortir d’autres élèves, maintenant que le proviseur soit agressé dans son bureau, me semblent inacceptables », a-t-il dit.

« Nous lançons un appel aux parents d’élèves, aux élèves, de faire en sorte que nous revenions à la raison. Parce que l’éducation c’est l’école, mais ça commence d’abord à la maison, par le respect de la hiérarchie, le respect des enseignants. Cela me semble important et je voudrais encore une fois lancer cet appel à l’apaisement », a-t-il exhorté.

Depuis quelques semaines, les élèves manifestent leur mécontentement contre des innovations majeures intégrées dans l’organisation des examens, notamment la suppression des deux sujets au choix pour un sujet unique en histoire-géographie et en Sciences de la vie et de la terre (SVT), ainsi que l’organisation du baccalauréat par le ministère de l’Education en lieu et place du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.

Ils estiment que ces réformes risquent d’abaisser le niveau de l’enseignement au Burkina Faso, ou pire, de rendre difficile l’accès aux universités publiques. Les autorités soulignent pour leur part que la réforme en cours s’inscrit dans une démarche administrative qui n’aura pas d’impact négatif sur la qualité du diplôme.

Lundi à Ouagadougou, de « graves incidents » ont émaillé les manifestations de protestation de certaines associations scolaires contre les réformes des examens. Certaines infrastructures du lycée Philippe Zinda Kaboré ont été la cible de la fureur des élèves. Le bureau du proviseur, son véhicule et le service informatique ont été saccagés par les élèves qui ont été subséquemment dispersés par la police.

Le tribunal de grande instance de Ouagadougou a ouvert une enquête.

Le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP, au pouvoir) a également condamné mercredi ces actes de violences. 

Xinhua

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