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Bénin : le militant Kemi Seba libéré quelques heures après son arrestation à Cotonou

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Le militant et polémiste franco-béninois Kemi Seba a été arrêté dans la nuit de vendredi à samedi à Cotonou avant d’être libéré quelques heures plus tard, a appris l’AFP samedi de source policière et de son avocat français.

« Il a été libéré. Il n’est plus dans les locaux de la Direction générale de la police. Il est rentré chez lui au petit matin », a déclaré un haut-responsable de la police béninoise qui a confirmé à l’AFP l’arrestation de M. Seba quelques heures plus tôt dans la capitale économique béninoise.

Cette source n’a pas confirmé le motif de son arrestation, ni précisé si des charges sont toujours portées contre lui. Mais selon son avocat français, Juan Branco, M. Seba est poursuivi notamment « pour appel à l’insurrection », selon un message publié sur le réseau social X (ex-Twitter). « Sa garde à vue a été levée. Nous demeurons très prudents. Il reste poursuivi notamment pour appel à l’insurrection, et lourdement menacé », a-t-il écrit.

Kemi Seba est un militant très controversé qui dénonce le néo-colonialisme des puissances occidentales en Afrique, et qui jouit d’une certaine popularité dans les pays francophones du continent.

De son vrai nom Stellio Capochichi, M. Seba est aussi l’ex-leader de la Tribu Ka, groupuscule qui revendiquait son antisémitisme et prônait la séparation entre Noirs et Blancs et qui a été dissout par le gouvernement français en 2006.

Condamné plusieurs fois en France pour incitation à la haine raciale, il anime aujourd’hui le mouvement Urgences panafricanistes, très suivi sur les réseaux sociaux. Ces dernières années, M. Seba a organisé ou participé à plusieurs manifestations hostiles au franc CFA en Afrique et a été régulièrement interpellé, expulsé ou refoulé notamment de Côte d’Ivoire, du Sénégal et de Guinée.

Il a récemment dénoncé la menace brandie par la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) d’une intervention militaire au Niger pour restaurer le président Mohamed Bazoum renversé fin juillet par des militaires, et qu’il estime à la solde de la France, ancienne puissance coloniale.

Il a notamment qualifié de « traitres » plusieurs dirigeants africains, dont le président béninois Patrice Talon, les accusant de s’organiser avec la France « pour agresser le Niger », sur le réseau social X. Il a également annoncé sur le même canal son arrivée prochaine au Niger.

AFP

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