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Algérie/Drapeaux berbères : prison ferme pour des manifestants

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Le tribunal d’Alger a condamné une vingtaine de manifestants pour port de l’emblème amazigh lors d’un procès sans précédent. Un véritable test pour les juges, selon le dessinateur algérien Dilem, alors que la contestation ne faiblit pas, à un mois de la présidentielle.

En Algérie, le bras de fer entre le pouvoir et la rue est toujours aussi tendu, alors que l’élection présidentielle doit avoir lieu le 12 décembre. Neuf mois après le début des manifestations, “l’une des plus fortes mobilisations en soutien aux détenus du hirak [mouvement de protestation député en février dernier]” a eu lieu lundi 11 novembre, autour du tribunal d’Alger, rapporte le site d’information Tout sur l’Algérie.

Jamais le tribunal de Sidi M’hamed, à Alger, n’a vécu un procès aussi particulier”, écrit le quotidien El Watan. 42 manifestants étaient jugés pour port de l’emblème amazigh, symbole berbère, un délit passible de dix ans de prison dans le pays. 22 d’entre eux ont été condamnés à un an de détention dont six mois avec sursis dans “l’émoi général”, comme le titre le Huffington Post Maghreb. Le procès des 20 autres prévenus a été reporté au 28 novembre.

Ambiance singulière

“L’ouverture du plus grand procès des détenus de la révolution pacifique s’est faite dans une ambiance singulière, à l’intérieur comme à l’extérieur de la structure judiciaire”, écrit ainsi El Watan, évoquant la salle d’audience trop exiguë pour accueillir tous les soutiens des prévenus. À l’annonce du verdict, les manifestants ont laissé éclater leur “indignation” dénonçant “une justice du téléphone”, poursuit le Huffington Post Maghreb.

Après 10 jours de grève cette audience avait valeur de test pour des magistrats soupçonnés de répondre aux ordres du pouvoir politique. Désormais, “il y a un risque de se réveiller sur un lendemain qui déchante”, conclut Liberté.

Courrier international

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