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ZIMBABWE : le gouvernement intensifie la répression des opposants

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La police zimbabwéenne a lancé lundi une chasse aux militants d’opposition et aux syndicalistes dans le cadre d’une répression qui semble s’intensifier à l’approche de manifestations contre la corruption.

Dans un communiqué, les forces de l’ordre ont demandé des informations sur la localisation de 14 opposants connus, parmi lesquels le syndicaliste Peter Mutasa, le député d’opposition Job Sikhala ainsi que deux anciens dirigeants des jeunes du parti au pouvoir Zanu-PF, Jim Kunaka et Godfrey Tsenengamu.

Cet appel fait suite à l’arrestation la semaine dernière du journaliste Hopewell Chin’ono, critique envers le gouvernement, et de l’homme politique d’opposition Jacob Ngarivhume, qui ont tous deux appelé à la manifestation du 31 juillet.Hopewell Chin’ono « n’a pas été arrêté pour avoir révélé des cas de corruption », a déclaré dans un communiqué la ministre de l’Information Monica Mutsvangwa.

« Il a été arrêté pour avoir incité, sur les réseaux sociaux, les Zimbabwéens à renverser le gouvernement par la violence ».M. Chin’ono a révélé récemment des scandales de corruption dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19 au Zimbabwe qui ont conduit au limogeage, début juillet, du ministre de la Santé Obadiah Moyo.Il a été arrêté lundi à Harare, le même jour que Jacob Ngarivhume, qui dirige le parti d’opposition

Transformer le Zimbabwe, pour incitation publique à la violence en appelant à manifester le 31 juillet.M. Ngarivhume a appelé à une mobilisation nationale contre la corruption au sein de l’Etat et la situation économique au Zimbabwe, et M. Chin’ono a lancé des appels sur ses comptes Facebook et Twitter.La justice zimbabwéenne a refusé leur demande de libération conditionnelle.

Le porte-parole du Zanu-PF Patrick Chinamasa a qualifié lundi l’ambassadeur américain Brian Nicholls de « voyou », affirmant qu’il avait soutenu et entraîné des insurgés. »Il doit avoir honte de lui », a lâché M. Chinamasa au cours d’une conférence de presse à Harare. »S’il continue à s’engager dans des actes pour miner cette république en mobilisant et finançant des troubles, en organisant la violence et en entraînant des insurgés, nos dirigeants n’hésiteront pas à lui demander de partir », a-t-il poursuivi.

AFP

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