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Tchad : lacrymogènes contre quelques manifestants de l’opposition

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La police tchadienne a dispersé mardi à coups de gaz lacrymogène quelques manifestations sporadiques de dizaines de personnes à l’appel de l’opposition et de la société civile à N’Djamena contre la junte qui a pris le pouvoir après la mort du président Idriss Déby Itno, ont constaté des journalistes de l’AFP. 

Ces rassemblements ont été interdits lundi par le Conseil militaire de Transition (CMT) dirigé par le fils du défunt, le général Mahamat Idriss Déby, et 14 autres généraux, car « susceptibles d’occasionner des troubles à l’ordre public ».

Dans les quartiers du 7e et du 9e arrondissements de N’Djamena, dans l’est de la capitale, quelques dizaines de manifestants brûlaient des pneus sur des axes secondaires. Les forces de l’ordre, déployées massivement à N’Djamena, les dispersaient au moindre début de rassemblement.

« On en a marre, marre, marre de la dynastie monarchique au Tchad », a déclaré à l’AFP Sarah. Derrière elle, des jeunes arrivaient en courant et criaient « police, police ». A l’approche d’un pick-up des forces de sécurité, la vingtaine de manifestants partaient en courant.

En début de matinée, des traces noires de pneus brûlés jonchaient le goudron pendant que d’autres brûlaient encore, les détonations de grenades de gaz lacrymogène résonnaient ça et là. Dans le quartier Walia, dans le sud de la capitale, un manifestant a été roué de coups par les forces de l’ordre.

Des appels à manifester ont été lancés par plusieurs partis politiques de l’opposition et des organisations de la société civile contre le CMT, « un organe illégal et illégitime adoubé par la France qui pense imposer aux Tchadiens une nouvelle dictature militaire ».

La convention tchadienne des droits de l’homme a demandé lundi à ses militants « épris de paix et de justice de sortir massivement » mardi. Le 20 avril, le fils d’Idriss Déby, âgé de seulement 37 ans, a pris le pouvoir à la tête du CMT, au lendemain de la mort de son père tué, selon l’armée, au combat contre des rebelles dans le nord du pays.

Le CMT a abrogé la Constitution et dissous le gouvernement et l’Assemblée nationale, mais le général Mahamat Idriss Déby a promis des « élections libres et démocratiques » dans 18 mois. Il a pris le titre de Président de la République et chef suprême des Armées.

AFP

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