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Soudan: l’ONU consternée par les récentes violences au Darfour-ouest

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Le Haut-Commissariat aux droits de l’homme de l’ONU s’est dit « consterné » vendredi par la résurgence des violences au Darfour-Ouest entre la tribu Al-Massalit et les tribus arabes, et a réclamé une enquête indépendante et transparente sur ces événements. 

« Nous sommes également perturbés par le progrès très lent pour trouver les responsables de ces violences et celles qui ont précédé, en dépit des appels répétés des victimes et de leurs familles », a déclaré Marta Hurtado, porte-parole du Haut-Commissariat, au cours d’un pont de presse régulier de l’ONU à Genève.

Le Haut-Commissariat fait état d’un bilan de 87 morts, de plus de 191 blessés et de milliers de personnes forcées de fuir leur logement.Jeudi, l’AFP avait fait état d’au moins 132 personnes tuées depuis le 3 avril autour d’El-Geneina, capitale du Darfour-Ouest, selon le gouverneur de cette région troublée où l’état d’urgence a été décrété.

« Selon les rapports médicaux, le nombre de morts est à présent de 132 », a indiqué lors d’une conférence de presse à Khartoum Mohamed Abdallah Douma, le gouverneur de cette région frontalière du Tchad. Selon la porte-parole du Haut-Commissariat, le 5 avril au soir les rues d’El-Geneina, capitale du Darfour-Ouest, étaient « jonchées de dizaines de corps, y compris de femmes et d’enfants ».

Selon Mme Hurtado, « les autorités ont une nouvelle fois manqué de mettre fin aux affrontement malgré la présence robuste de forces de sécurité dans la ville même » et l’ONU appelle les autorités à jouer pleinement leur rôle de protéger les populations « sans discrimination ».

Un hôpital et un site de l’ONU ont été endommagés.Le Haut-Commissariat a appelé au désarmement des tribus responsables des violences. L’ONU reconnaît toutefois que les autorités ont pris des mesures pour contenir la situation et elle a salué l’engagement du gouvernement à s’attaquer aux racines de la violence et en particulier les querelles liées au foncier, aux pâturages et l’accès à l’eau.

En janvier, deux semaines après la fin de la mission de paix conjointe de l’ONU et de l’Union Africaine (Minuad) au Darfour, des affrontements similaires avaient fait plus de 200 morts, la plupart au Darfour-Ouest.

Le conflit a éclaté dans cette région en 2003 entre des forces du régime de l’ex-président Omar el-Béchir, destitué en avril 2019 sous la pression de la rue, et des membres de minorités ethniques s’estimant marginalisées. Le pouvoir avait déployé des milices armées composées essentiellement de nomades arabes, accusées notamment de faire du « nettoyage ethnique ».

Les violences ont fait quelque 300.000 morts et plus de 2,5 millions de déplacés, essentiellement durant les premières années du conflit, selon l’ONU.

AFP

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