L’ex-président tchadien Hissène Habré, condamné à perpétuité par une juridiction africaine à Dakar pour crimes contre l’humanité a regagné dimanche sa prison, après deux mois de sortie accordés en raison du coronavirus, a indiqué un responsable du ministère de la Justice.
L’ancien dirigeant tchadien (1982-1990), 78 ans, a bénéficié le 7 avril d’une sortie de prison de 60 jours accordée par la justice sénégalaise et a rejoint le même jour une de ses maisons à Dakar.
Interrogé par l’AFP sur le fait de savoir s’il réintégrerait sa prison dimanche au terme de ces 60 jours, un responsable du minisère de la Justice, Babacar Dione, a répondu par l’affirmative.
Ce responsable n’a pas précisé à quel moment, ni si Hissène Habré était déjà de retour en cellule. Les associations de victimes avaient dit redouter une “libération déguisée” du président tchadien déchu à la faveur de cette “mesure humanitaire et de précaution”, selon les autorités sénégalaises.
Le juge de l’application des peines avait motivé sa décision par le fait que Hissène Habré était “particulièrement vulnérable à ce coronavirus” et la nécessité de faire de la place dans sa prison, choisie pour mettre en quarantaine les prisonniers en début de détention.
Le Sénégal, qui compte officiellement 4.328 cas de coronavirus, dont 49 décès, a commencé le 11 mai à assouplir progressivement les mesures imposées depuis mars pour en endiguer la propagation.
AFP