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Sanctions de la CEDEAO contre le Mali : « C’est une mesure mal étudiée et inopportune » selon l’opposant ivoirien Mamadou Koulibaly

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La communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest a condamné dès les premières heures le putsch qui a précipité la démission du Président Ibrahim Boubacar Keita de la présidence du Mali.

Elle n’a pas attendu trop longtemps pour durcir les sanctions contre la junte militaire qui a renversé mardi le pouvoir d’IBK déjà sur la sellette depuis maintenant plusieurs mois, du fait des nombreuses manifestations du mouvement du 5 juin qui demandait son départ.

Lors d’une rencontre ce jeudi en visioconférence, les chefs d’Etats de la sous-région ont pris des mesures importantes en vue d’un retour à l’ordre constitutionnel au Mali.

Parmi ces mesures, la fermeture avec les pays de la CEDEAO de toutes les frontières terrestres et aériennes, la suspension de tous les flux et transactions économiques à l’exception des médicaments, du carburant et de l’électricité.

Pour Mamadou Koulibaly homme politique ivoirien et beaucoup d’autres observateurs, ses sanctions de la Cédéao contre les militaires putschistes sont accablantes pas que pour les concernés.

« On croit sanctionner les putschistes, on croit sanctionner la junte militaire qui est là, mais non, ce sont les populations maliennes que vous allez sanctionné. Ce sont ces commerçants, ces opérateurs économiques, ces marchands, ces paysans qui doivent évacuer leurs récoltes, attendre leurs marchandises, des semences. Des médicaments qui doivent aller dans les pharmacies, les hôpitaux. Ce sont des produits alimentaires qui doivent venir du port d’Abidjan, de Dakar (…) vous ne touchez pas forcément aux putschistes, aux djihadistes, vous touchez aux populations. Quelque soit leur niveau de préparation, elles n’étaient pas préparées, c’est elles qui vont encaisser le choc. C’est une mesure précipitée, mal étudiée, inopportune » s’est indigné le président du LIDER dans une vidéo.

L’opposant ivoirien avec ce blocus a aussi craint une résurgence du djihadisme sur l’autre coté du Sahara avec deux pays qui ont les plus longues frontières avec le Mali.

« Le blocus des pays de la CEDEAO avec la fermeture de leurs frontières alors que les frontières du coté de l’Algérie et de la Mauritanie ne sont pas fermées favorisent qui ? favorise le trafic, les trafiquants, les djihadistes de toutes sortes. Et lorsque ces frontières vont s’ouvrir, qu’est ce que nous allons constaté ? Une progression encore inouïe du trafic, de l’informel, du djihadisme qui risque alors d’en finir avec le Mali et on se retrouvera à Abidjan ou à Dakar avec ces mouvements » a-regretté M. Koulibaly.

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