Le Comité d’urgence du Règlement sanitaire international (RSI) de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a tenu sa deuxième réunion vendredi 22 novembre pour faire le point sur la recrudescence du mpox. À l’issue de cette réunion, Tedros Adhanom Ghebreyesus, le Directeur général de l’OMS, a annoncé, en accord avec l’avis du comité, que la situation reste une urgence de santé publique de portée internationale, le plus haut niveau d’alerte sanitaire de l’organisation.
Cette décision a été prise en raison de l’augmentation continue du nombre de cas et de leur propagation géographique, notamment en République démocratique du Congo (RDC), où l’épidémie est particulièrement préoccupante. Les défis opérationnels sur le terrain et la nécessité d’une réponse cohérente entre les pays et les partenaires internationaux ont également été des facteurs déterminants pour maintenir cette alerte maximale.
Le mpox, une maladie virale identifiée pour la première fois en 1970 en RDC, se caractérise par des lésions cutanées semblables à des pustules, une forte fièvre et des douleurs musculaires. Bien que longtemps confinée à une dizaine de pays africains, l’épidémie a pris une tournure internationale en 2022, avec des cas signalés dans des pays développés où le virus n’avait jamais circulé.
L’épidémie actuelle présente deux dynamiques différentes. Le premier clade, celui de l’Afrique centrale, frappe principalement les enfants en RDC et dans les pays voisins, tandis qu’un second, le clade 1b, touche des adultes dans l’est de la RDC ainsi que dans les pays limitrophes. Ces deux épidémies se produisent en parallèle, rendant la situation particulièrement complexe à gérer.
Rappelons qu’en août 2024, l’OMS avait déjà déclaré la recrudescence du mpox comme une urgence de santé publique de portée internationale, alors que la RDC, suivie du Burundi et du Nigéria, étaient les pays les plus touchés. L’OMS a souligné la nécessité d’une coopération internationale renforcée et d’une mise en œuvre rapide de mesures de contrôle pour éviter une aggravation de la situation.
Face à cette menace persistante, l’OMS appelle à une vigilance accrue et à une mobilisation de ressources pour endiguer la propagation du mpox, un virus qui continue de poser des défis majeurs en matière de santé publique à l’échelle mondiale.
La rédaction