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RDC : décès de Gabriel Kyungu figure politique du Katanga (Parti)

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Gabriel Kyungu wa Kumwanza, figure de la scène politique de la République démocratique du Congo (RDC), en particulier du Katanga, est mort samedi à l’âge de 82 ans, a annoncé son parti dimanche matin.

Il est décédé des suites d’une « courte maladie » en Angola, où il était hospitalisé, a précisé l’Union nationale des Fédéralistes congolais (Unafec) dans un communiqué signé de son secrétaire général, Mukalay Lama.

« J’appelle tous les hauts cadres, cadres, combattantes et combattants, à rester calmes, sereins et surtout disciplinés pendant ce moment très difficile que traverse notre cher parti », ajoute le texte, pleurant la mort du « monument national » qu’était Gabriel Kyungu.

Président fondateur de l’Unafec, Gabriel Kyungu wa Kumwanza, surnommé « Baba wa Katanga », était président de l’assemblée provinciale du Haut-Katanga (sud-est) depuis février dernier.

Enseignant de formation, il fait son apparition sur la scène publique en 1965 en tant que syndicaliste, représentant de sa profession. Puis, élu député, il est l’un des 13 célèbres parlementaires arrêtés au début des années 1980 sous le régime dictatorial du maréchal Mobutu à cause de leurs opinions politiques.

Par la suite, il sera nommé deux fois gouverneur du grand Katanga par Mobutu puis, sous la présidence de Laurent-Désiré Kabila (1997-2001), ambassadeur plénipotentiaire de la RDCongo aux Emirats arabes unis.

Sous Joseph Kabila (2001-2019), il a été par deux fois président de l’assemblée provinciale du Grand Katanga (région riche en minerais divisée en quatre provinces – Tanganyika, Haut-Lomami, Lualaba et Haut-Katanga – en 2015).

Porte-étendard du fédéralisme, Gabriel Kyungu wa Kumwanza était aussi parmi les fondateurs de l’UDPS (Union pour la démocratie et le progrès social), formation d’opposition créée sous Mobutu et actuellement parti au pouvoir, auquel appartient le président Félix Tshisekedi.

Une riche carrière politique qui lui a valu d’être traité par ses détracteurs de tratre prêt à lâcher ses alliés par intérêt.

Son nom a aussi été cité dans des événements sources de tensions persistantes entre « Katangais » et « Kasaens », quand des Baluba du Kasa, accusés de voler les emplois des autochtones, avaient été tués par centaines et chassés par dizaines de milliers du Katanga, en 1992.

Mais il était paradoxalement considéré ces derniers temps comme un défenseur des Kasaens, capable d’empêcher certains Katangais de s’attaquer à ces voisins perçus comme des « envahisseurs ».

AFP

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