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Ouganda : les autorités affirment qu’Ebola n’a pas atteint la capitale, malgré des cas

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Les autorités ougandaises ont affirmé cette semaine que l’épidémie d’Ebola, qui a fait 19 morts dans le pays, n’avait pas atteint Kampala, malgré les tests positifs au virus d’un couple dans la capitale.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a recensé 58 cas positifs confirmés de cette fièvre hémorragique en Ouganda depuis la déclaration d’épidémie par les autorités le 20 septembre dans le district de Mubende, à environ 150 kilomètres à l’ouest de la capitale. Un seul cas mortel a été enregistré à Kampala, un homme de 45 ans qui avait fui Mubende après la mort d’un parent et avait demandé l’aide d’un sorcier avant de se rendre dans la capitale où il est décédé.

En outre, les autorités sanitaires ougandaises ont déclaré jeudi que la femme de l’homme décédé avait été testée positive à Ebola après avoir accouché dans une clinique de Kampala, ville de 1,5 million d’habitants. Mais malgré ces deux cas, Jane Ruth Aceng, ministre de la Santé, a affirmé que Kampala était toujours dépourvu de cas, arguant que le couple en question a été exposés au virus à Mubende.

« Je veux dire très clairement que cela ne veut pas dire qu’il y a Ebola à Kampala », a déclaré jeudi la ministre à la presse. « Les cas qui étaient déjà répertoriés à Mubende restent des cas de Mubende. À moins que Kampala ne génère ses propres cas qui ont pour origine Kampala, nous ne pouvons pas appeler cela un cas de Kampala », a martelé la ministre.

Les autorités sanitaires n’ont pas de commentaire sur l’état de santé du nouveau-né, dont la mère, toujours en vie, a été testée positive. Les agents de santé qui ont assisté à l’accouchement sont sous observation à l’isolement dans une unité du principal hôpital de Kampala où ils resteront pendant 21 jours, a précisé la ministre.

La transmission humaine se fait par les liquides corporels, avec pour principaux symptômes des fièvres, vomissements, saignements et diarrhées. Les personnes infectées ne deviennent contagieuses qu’après l’apparition des symptômes, après une période d’incubation allant de 2 à 21 jours. Les épidémies sont difficiles à contenir, en particulier en zone urbaine.

Le président Yoweri Museveni a ordonné mercredi aux guérisseurs traditionnels de cesser de soigner les malades afin de stopper la propagation d’Ebola. Il a également ordonné aux responsables de la sécurité d’arrêter toutes les personnes soupçonnées d’avoir contracté la fièvre hémorragique si elles refusent de s’isoler.

L’Ouganda, pays d’Afrique de l’Est, a connu plusieurs épidémies d’Ebola, dont la dernière en 2019. Il n’existe pour l’heure aucun vaccin contre la souche du virus Ebola, dite « souche soudanaise », qui sévit en ce moment en Ouganda. L’OMS a annoncé mercredi que des essais cliniques de vaccins contre cette souche d’Ebola pourraient débuter « dans les prochaines semaines » en Ouganda.

AFP

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