Le président du Niger Mahamadou Issoufou, d’anciens chefs d’Etat et des diplomates étrangers ont rendu jeudi au palais présidentiel un dernier hommage à l’ancien chef d’Etat Mamadou Tandja décédé mardi à Niamey à l’âge de 82 ans, a constaté un journaliste de l’AFP.
« A ton pays, ton cher Niger, tu as tout donné, y compris de ta personne, convaincu que ta mission est justement d’être au service de ce peuple, notamment de son monde rural, des femmes et de la jeunesse », a affirmé dans l’oraison funèbre Mamane Oumarou, un ancien Premier ministre sous le régime militaire de Seïni Kountché (1974-1987) auquel avait participé Mamadou Tandja.
Malgré sa répression des Touareg et sa tentative de rester au pouvoir à la fin de ses deux mandats, l’ex-président Mamadou « Baba » Tandja (1999-2010) reste une figure adulée pour sa lutte contre la pauvreté et son austérité.Ses obsèques officielles ont été organisées dans la cour du palais présidentiel.
Parmi les invités, figurait notamment le général Salou Djibo, le chef de la junte militaire qui l’avait destitué en 2010.Ses dix enfants, des compagnons d’armes et anciens collaborateurs de l’ex-président, des chefs traditionnels et religieux étaient également présents.
Versets du coran et fanfare militaire ont résonné à l’arrivée du cercueil recouvert des couleurs rouge-blanc-vert du Niger.
« La disparition du président Tandja afflige l’ensemble du peuple nigérien », il « a fait un don de soi avec beaucoup d’abnégation et de sacrifice », a déclaré à la presse l’ex-président Mahamame Ousmane (1993-1996) et qui avait dirigé le Parlement pendant dix ans sous le régime de Tandja.
Moukaïlla Sanda, un ancien ministre de Mamadou Tandja garde du défunt « l’image d’un homme affable, très rigoureux, qui aimait le travail et qui ne reculait devant rien par rapport aux intérêts du pays ».
« Ce n’est pas pour rien qu’il est resté populaire », a-t-il constaté.
Mamadou Tandja sera inhumé à Maïné-Sorao, son village natal, dans la région de Diffa (sud-est) théâtre depuis 2015 des attaques des islamistes de Boko Haram.
AFP