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Manifestation à Kaloum : les femmes réclament la reconstruction de leurs maisons détruites par l’explosion du dépôt d’hydrocarbures

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L’incendie du dépôt d’hydrocarbures a eu des conséquences dévastatrices sur le quartier de Kaloum, entraînant la destruction de nombreuses habitations. Face à cette situation critique, les femmes de la localité ont décidé de prendre les choses en main en organisant une manifestation ce jeudi pour attirer l’attention des autorités sur leurs conditions de vie difficiles. Les manifestantes ont barricadé les principales artères de la ville, perturbant considérablement la circulation et attirant l’attention des passants sur leur cause.  Depuis 5 heures ce matin, un vent de contestation souffle sur Coronthie.

« Le jour de l’incendie, certaines personnes sont sorties nues, d’autres ont fait des crises et ont perdu la vie. Le président Doumbouya, en qui nous plaçons tous nos espoirs, n’est jamais venu présenter ses condoléances aux habitants de Coronthie. À présent, nous réclamons la reconstruction de nos maisons. La gouverneure, quant à elle, nous a menacées en cas de sortie. Actuellement, nous avons bravé cette interdiction » regrette Fatoumata Sylla.

Dans le mouvement, les femmes ont rapidement barricadé tous les accès, bloquant ainsi la circulation dans la ville. Sur les pancartes brandies fièrement, une mosaïque de revendications. « On dort dehors à Coronthie », « On en a marre, ça suffit », « À Coronthie, nous souffrons » . Même la question de l’internet s’invite au rendez-vous

« À ce jour, certains corps n’ont toujours pas été enterrés. J’ai deux membres de ma famille parmi eux. Le président doit être informé que les soins qu’il a financés à l’hôpital n’ont pas été dispensés, les patients sont rejetés par les établissements de santé. Si nos maisons ne sont pas reconstruites, si les patients ne sont pas soignés et si les corps ne sont pas enterrés, nous continuerons notre lutte » s’indigne Kadiatou Sylla.

Ici, les femmes ont choisi une manière particulière de manifester leur ras-le-bol. Assises sur la chaussée, munies de leurs marmites et ustensiles de cuisine, elles symbolisent le calvaire devenu leur quotidien depuis l’incendie du quartier.

« À Tombo, nous n’avons même pas reçu une graine de riz, malgré plusieurs recensements. Au-delà du problème de logement, nous exigeons la distribution des denrées alimentaires » se plaint Mariama Soumah.

Six heures après le déclenchement du mouvement de protestation, le ton ne fait que monter. Pour ces femmes, cette manifestation n’est pas une fin en soi, mais plutôt le début d’une longue série si aucune action n’est entreprise pour répondre à leurs revendications.

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