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Mali: trois soldats maliens tués par un engin explosif improvisé (sources militaires)

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Trois soldats maliens ont été tués jeudi dans le centre du pays par un engin explosif improvisé présumé placé par des jihadistes, a-t-on appris vendredi de sources militaires.

Les trois membres de la Garde nationale – l’un des corps de l’armée malienne – ont trouvé la mort quand leur véhicule a sauté sur un explosif à une vingtaine de kilomètres de Mondoro, près de la frontière avec le Burkina Faso, dans le centre du Mali, un des foyers de la violence polymorphe qui ensanglante le Sahel, ont indiqué deux responsables militaires sous le couvert de l’anonymat.L’attaque a aussi fait cinq blessés, ont-ils dit.

L’un des blessés est dans un état critique, a précisé un médecin, également sous le couvert de l’anonymat.Ces soldats sont les derniers en date à mourir à cause d’engins explosifs improvisés, l’une des armes de prédilection des jihadistes contre les forces armées dans la sous-région.

Cinq Casques bleus de la mission de l’ONU au Mali (Minusma) ont été tués en janvier dans des attaques impliquant de tels engins. Avant eux, ils ont causé la mort de cinq soldats de la force antijihadiste française Barkhane le 28 décembre et le 2 janvier.

Lundi, c’est au Niger, autre pays sahélien secoué par les agissements jihadistes, qu’une mine artisanale a tué quatre soldats de l’armée nationale dans le Sud-Est, proche du Nigeria.

Depuis 2012 et le déclenchement d’insurrections indépendantiste et jihadiste dans le Nord, le Mali s’enfonce dans une crise multiforme qui a fait des milliers de morts, civils et combattants, et des centaines de milliers de déplacés, malgré le soutien de la communauté internationale à l’Etat malien et l’intervention de forces onusiennes, africaines et françaises.

Ce pays vaste et pauvre est en proie aux violences des groupes jihadistes liés à Al-Qaïda et à l’organisation Etat islamique (EI), aux tensions intercommunautaires, fomentées ou attisées par ces mêmes jihadistes, et aux trafics de toutes sortes. La crise s’est propagée au centre du pays et au Burkina et Niger voisins.

Le centre du Mali en est devenu l’un des points chauds.Apparus en 2015, les groupes armés, au premier rang desquels la katiba Macina du prédicateur peul Amadou Koufa, affiliée à Al-Qaïda, y ont prospéré sur les anciens antagonismes liés à la terre, entre éleveurs et agriculteurs et entre ethnies peul, bambara et dogon.

Un rapport de l’ONU évoquait fin décembre 2020 la détérioration continue de la situation dans le centre du Mali, l’influence grandissante des groupes jihadistes, mais aussi les exactions des milices d’autodéfense, la persistance des attaques, des enlèvements, des déplacements forcés dont les civils restent les principales victimes.

La France, qui a déployé 5.100 hommes au Sahel, revendique d’avoir porté de rudes coups aux jihadistes depuis 2020, dans le Nord du Mali et dans la zone dite « des trois frontières ».

La force Barkhane et ses partenaires locaux ont neutralisé une vingtaine de jihadistes les 16 et 17 janvier dans le Nord du Burkina, a dit l’état-major français jeudi.Barkhane et ses partenaires mènent depuis quelques semaines une vaste opération baptisée « Eclipse » dans cette région, zone d’entraînement et de refuge de plusieurs katibas affiliées à Al-Qaïda et l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS).

Selon une source proche du dossier, le bilan humain de cette opération dépasse la centaine de jihadistes tués.

AFP

 

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