La MINUSMA a exprimé jeudi ses vives préoccupations concernant des cas d’amputation, survenus le 2 mai dernier, de mains et de pieds d’au moins trois civils, présumés coupeurs de route, capturés par des membres présumés du Groupe État Islamique au Grand Sahara dans le village de Tin-Hama, dans le cercle d’Ansongo, région de Gao.
« De tels châtiments corporels exécutés par des groupes armés en dehors de tout cadre légal sont de graves atteintes aux droits de l’homme, y compris le droit de tout être humain à un procès juste et équitable devant un tribunal régulièrement constitué », a déclaré le Chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), El-Ghassim Wane, condamnant fermement « ces actes ignobles ».
« Ces abus sont notamment punis par le droit malien.», a ajouté le Représentant spécial du Secrétaire général au Mali.
Ces développements rappellent les horreurs qui ont marqué la crise de 2012 et devraient interpeller tous les acteurs de lutte contre l’impunité au Mali, a fait remarquer la Mission dans un communiqué.
Lutte contre l’impunité
La Mission, qui œuvre à renforcer la lutte contre l’impunité sous toutes ses formes auprès des autorités maliennes, a rappelé que « les atteintes à l’intégrité physique ainsi que les traitements cruels, inhumains et dégradants ne constituent en aucun cas une solution acceptable au regard du droit international et ne sont pas des actes constructifs pour la justice et la paix ».
« Je réitère la disponibilité de la MINUSMA à soutenir les enquêtes en cours des autorités maliennes pour combattre l’impunité et veiller à ce que les auteurs de ces actes soient traduits devant la justice », a conclu M. Wane.
Aussi, la Mission onusienne mène actuellement une série d’enquêtes sur ces faits et allégations de graves atteintes aux droits de l’homme et poursuit ses efforts de protection des civils en déployant d’importants moyens sécuritaires dans les zones concernées, conformément à son mandat, a fait valoir la MINUSMA.