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L’ONU dément que les camps de réfugiés au soudan servent de caches aux rebelles tigréens

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L’ONU a démenti mardi que les camps de réfugiés au Soudan étaient utilisés par les rebelles tigréens pour se cacher, après que des responsables éthiopiens ont déclaré que des combattants avaient été capturés avec des cartes de réfugiés.

Des dizaines de milliers de réfugiés éthiopiens ont traversé la frontière vers le Soudan depuis que la guerre a éclaté il y a dix mois au Tigré, région la plus septentrionale d’Ethiopie. Le 4 novembre, le Premier ministre Abiy Ahmed a envoyé des troupes au Tigré pour destituer les autorités régionales dissidentes, issues du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF). Cette intervention répondait selon lui à des attaques contre des camps militaires fédéraux orchestrées par le TPLF.

Le prix Nobel de la paix 2019 avait annoncé une victoire rapide mais le conflit s’est enlisé, puis propagé aux régions voisines de l’Afar et de l’Amhara. Ces derniers jours, des dirigeants éthiopiens ont affirmé que des combattants du TPLF avaient pénétré en Ethiopie depuis le Soudan avec des pièces d’identité délivrées par l’agence de l’ONU pour les réfugiés (HCR).

« Le TPLF a tenté d’étendre le conflit en pénétrant dans les régions de Benishangul-Gumuz et d’Amhara par la longue frontière soudanaise », a déclaré lundi le ministère éthiopien des Affaires étrangères. « Toutes les tentatives dans ces zones se sont avérées vaines mais de nouvelles preuves ont émergé. Certains soldats du TPLF qui s’infiltrent depuis le Soudan ont été capturés avec des cartes d’identité du HCR », a-t-il ajouté.

Un responsable de l’ONU a déclaré mardi à l’AFP que le HCR était au courant d’informations selon lesquelles des réfugiés éthiopiens enregistrés au Soudan étaient impliqués dans le conflit mais ne « pas (être) en mesure de les vérifier ». « Depuis que l’afflux de réfugiés a commencé, des mesures ont été instaurées aux points d’entrée aux frontières et tous les éléments armés identifiés cherchant refuge sont désarmés et séparés de la population civile », a-t-il ajouté.

« Les accusations d’entraînement militaire se déroulant dans les camps de réfugiés sont sans fondement », a-t-il affirmé. Les relations diplomatiques sont glaciales entre le Soudan et l’Ethiopie, qui s’opposent sur le conflit au Tigré, le Grand barrage de la Renaissance (GERD) sur le Nil Bleu et la région frontalière contestée d’al-Fashaga.

Le mois dernier, Khartoum a rappelé son ambassadeur, affirmant qu’Addis Abeba avait rejeté sa proposition de médiation au Tigré. Le Soudan a également dernièrement démenti des affirmations éthiopiennes selon lesquelles un groupe armé aurait franchi la frontière dans la région du GERD.

Dimanche, l’agence de presse soudanaise SUNA a rapporté que des armes avaient été saisies sur un vol commercial d’Ethiopian Airlines arrivé à Khartoum, faisant état de « soupçons sur l’utilisation de ces armes pour commettre des crimes contre l’Etat, pour entraver la transition démocratique (au Soudan) ». Mais le ministère soudanais de l’Intérieur et Ethiopian Airlines ont déclaré lundi que cette cargaison était « légale ».

AFP

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